De nombreux citoyens souhaitent davantage de leadership politique pour l'Union européenne.
Les pays de l'Euro doivent assumer le leadership politique.
Berlin-Bruxelles, 19.06. 2007 - De l'avis des Français, le Président Sarkozy devrait aussi jouer un rôle de leader politique au sein de l'Union européenne. 41 % des citoyens souhaitent que leur Président assume ce rôle. 36 % des Français verraient plutôt cette fonction entre les mains de la Chancelière fédérale Angela Merkel et 22 % estiment que le Président de la Commission de l'UE, Manuel Barroso, est prédestiné pour ce rôle. Tel est le résultat d'un sondage démoscopique mené dans 14 pays européens à la demande de la fondation allemande Bertelsmann (Bertelsmann Stiftung). La préférence affichée par les Français pour leur Président les démarque cependant du reste des Européens. En effet, en moyenne, 28 % de tous les Européens interrogés souhaiteraient voir la Chancelière allemande Angela Merkel exercer un rôle fort de au sein de l'Union. 20 % des Européens aimeraient que ce soit Manuel Barrosso. Seuls 15 % en moyenne se prononcent en faveur de Nicolas Sarkozy. 14 % des sondés citent le futur Premier ministre britannique Gordon Brown. 13 % seulement ne souhaitent voir aucune personne exercer un leadership politique fort. 47 % des citoyens interrogés estiment que l'UE a besoin de personnalités politiques dirigeantes plus fortes. Seuls 32 % des Européens considèrent qu'il n'existe aucun déficit en la matière.
Dans de nombreux pays, la Chancelière allemande obtient des scores élevés, tout particulièrement en France où, Allemagne mise à part, elle reçoit le maximum de citations. En Pologne, Madame Merkel ne recueille que 17 % des suffrages et est même largement distancée en Grande-Bretagne où elle arrive en dernière position avec 11 %. Pour cette étude, les personnes interrogées pouvaient choisir entre les quatre personnalités citées.
Toutefois, au sein de l'UE, le leadership ne doit pas émaner seulement d'individus, mais aussi de groupes de pays bien précis. Seulement 8 % des Européens interrogés sont contre le leadership de pays individuels. Ils considèrent toutefois que le moteur franco-allemand a vécu. Si 30 % des Français croient encore au rôle précurseur du couple franco-allemand, seuls 16 % des Allemands et 12 % des Européens partagent cette conviction. C'est avant tout le groupe Euro qui doit assumer le leadership. C'est ce que souhaitent 38 % des Européens interrogés et parmi eux, en premier, les citoyens des pays de l'UE de taille moyenne que sont l'Espagne et les Pays-Bas. Comme groupe leader restreint, les Européens se représentent plutôt les trois grands que sont l'Allemagne, la France et la Grande-Bretagne. Après le groupe Euro, c'est cette combinaison qui est la plus souvent citée. Le triangle de Weimar formé par la Pologne, la France et l'Allemagne arrive loin derrière avec 4 %. Les Français se prononcent également majoritairement en faveur du groupe Euro comme groupe leader (32 %), 20 % aimeraient voir les trois grands à la tête de l'UE et seulement 4 % plébiscitent le " triangle de Weimar ".
Dominik Hierlemann, expert de la fondation allemande Bertelsmann spécialisé dans les questions européennes, en tire les conclusions suivantes : " Les citoyens savent que l'UE a besoin de davantage de personnalités dirigeantes, mais aussi de cercles dirigeants restreints émanant de pays choisis. Avec désormais 27 Etats-membres, la France et l'Allemagne ne peuvent plus assumer ce rôle seules, mais elles doivent dans tous les cas y participer. Les chiffres montent toutefois aussi que les Polonais tiennent absolument à faire partie du groupe leader. "
Concernant le personnel politique dirigeant, Armando Garcia, de la Fondation Bertelsmann, précise : " Les bons résultats obtenus lors de l'enquête par le Président de la Commission Barroso indiquent que les responsables politiques nationaux ne doivent pas être les seuls à jouer un rôle de leader en Europe. Pour cela, il faut également la présence à Bruxelles de personnalités marquantes ayant la volonté d'agir, pourvu qu'elles soient dotées du pouvoir institutionnel nécessaire. "
La Présidence allemande du Conseil s'achèvera à la fin du mois, après le sommet de l'UE des 21 et 22 juin. A l'occasion de cette réunion du Conseil, la Chancelière allemande Angela Merkel a l'intention de remettre sur les rails le processus bloqué de constitution en négociant un compromis.
Ce sondage d'opinion représentatif de la Fondation Bertelsmann a été mené en mai et juin dans 14 pays membres de l'UE.
Pour en savoir plus ou télécharger les documents du sondage, consultez le site Internet :
www.Bertelsmann-foundation.org
Interlocuteurs :
Armando Garcia Schmidt
Tél. : ++49 (0) 52 41- 81 81 543
E-mail : [email protected]
Dr. Dominik Hierlemann
Tél. : ++49 (0) 5241 – 81 81 537
E-mail : [email protected]