MICHELIN AMELIORE SON RESULTAT OPERATIONNEL AVANT ELEMENTS NON RECURRENTS DE +5% A 1 368 MILLIONS D'EUROS
LA MARGE OPERATIONNELLE AVANT ELEMENTS NON-RECURRENTS RESSORT A 8,8%
LE RESULTAT NET PROGRESSE DE 36% A 889 MILLIONS D'EUROS REFLETANT LE FORT IMPACT D'ELEMENTS NON-RECURRENTS
- Les ventes nettes progressent de +3,6% à 15 590 millions d'euros ;
- L'effet mix-prix très favorable de +5,1% a intégralement compensé les hausses de coût des matières premières, conformes aux prévisions du Groupe, et le recul des volumes (-1,8%) ;
- Le Groupe a accéléré son programme d'investissements, en ligne avec sa stratégie de développement ; le cash flow libre est négatif (-124 millions d'euros). Le ratio d'endettement net sur fonds propres demeure stable.
- Un dividende en hausse de 8%, à 1,35 euro par action sera proposé à l'Assemblée Générale des Actionnaires, le 12 mai 2006.
En 2005, dans un environnement concurrentiel intensifié par la hausse massive du coût des matières premières, Michelin a donné la priorité à l'allègement de sa structure de coûts et à la bonne tenue de ses prix de vente, lui permettant d'atteindre un niveau de marge opérationnelle légèrement supérieur à 2004. Toutefois, ce résultat ne doit pas masquer la diminution des volumes vendus sur certains segments de marché, notamment en Europe. Ce recul a induit des coûts d'adaptation de la production significatifs sur la seconde partie de l'année, afin de bien maîtriser le niveau des stocks. Commentant les résultats de l'année, M. Edouard Michelin a déclaré : " Notre résultat opérationnel est en progrès. Pour autant, il ne reflète pas le potentiel de croissance du Groupe. C'est pourquoi nous allons renforcer notre stratégie de croissance ciblée et nos efforts en matière de réduction des coûts. Nous comptons en 2006 sur des marchés porteurs avec un rebond de celui du poids lourd en Europe. Dans ce contexte, nous avons pour objectif une croissance dynamique de nos ventes se traduisant, malgré un impact négatif supplémentaire dû à la hausse du coût des matières premières, par un progrès de notre résultat opérationnel et un niveau de marge équivalent à celui de 2005 ".
| 31-déc-05 | |
En millions d’euros (IFRS)1 | (audit en cours) | Variation 2005 / 2004 |
| | |
Ventes nettes consolidées | 15 590 | +3,6% |
A parité et périmètre constants | | +3,2% |
| | |
Ventes en volumes | | -1,8% |
| | |
Résultat opérationnel avant | | |
éléments non récurrents | 1 368 | +5,0% |
| | |
Marge opérationnelle avant | | |
éléments non récurrents | 8,80% | + 0,1 pt |
| | |
Résultat opérationnel | 1 574 | 27% |
Marge opérationnelle | 10,10% | + 1,9 pt |
Résultat net | 889 | 35,90% |
Résultat net part du Groupe | 889 | 37,80% |
Dette financière nette | 4 084 | 24,10% |
Ratio d’endettement | 90% | stable |
Cash Flow Libre | -124 | -390 |
1 Les règles et méthodes applicables à l'élaboration des comptes consolidés au 31 décembre 2005 répondent aux normes comptables internationales (International Financial Reporting Standard – IFRS)
Evolution des marchés pneumatiques en 2005
A l'exception notable du marché du remplacement Poids lourd en Europe (-4,7%) et de ceux de la première monte Tourisme camionnette en Europe (-0,7%) et en Amérique du Nord (-0,3%), les marchés pneumatiques ont connu une croissance raisonnable dans le monde. Ceux du Tourisme camionnette remplacement ont été généralement bien orientés. Sur les marchés matures, la première monte Poids lourd a connu une croissance remarquable (+4,0% et +7,7% respectivement en Europe et en Amérique du Nord), même si la fin de l'année a été caractérisée par un net infléchissement de la tendance. La croissance dans les pays asiatiques est demeurée vive, tirée notamment par la Chine où elle atteint +15% dans le marché de la première monte Poids lourd et +18% dans celui du remplacement Tourisme camionnette. En Amérique du Sud, dans un environnement globalement favorable, le Brésil s'est distingué par la faiblesse du marché du remplacement Poids lourd (-7,7%) .
Les ventes nettes du Groupe sont en hausse de +3,6% en 2005 par rapport à l'année précédente (+2,7% à parités constantes)
Les facteurs suivants expliquent cette évolution :
- impact positif (+0,9 %) des taux de change en raison notamment de l'appréciation par rapport à l'euro du zloty polonais (+12,6%), du dollar canadien (+7,1%) et du réal brésilien (+19,6%), le cours moyen du dollar américain d'une année sur l'autre étant demeuré stable;
- effet volume négatif (- 1,8 %) largement imputable à la baisse des marchés européens du Poids lourd et à celle des volumes de vente du Groupe en Tourisme camionnette, en particulier aux marques privées et associées aux Etats-Unis;
- effet mix-prix très positif (+ 5,1%), à taux de change constants : ce résultat illustre d'une part la pertinence et le succès de la politique du Groupe visant à compenser, par des hausses de prix, l'impact négatif de la hausse du coût des matières premières, et d'autre part la poursuite de l'enrichissement du mix, tant au niveau des marques que des segments ;
- effet périmètre négatif (- 0,5%) lié à la cession de l'activité roues en mai 2005.
La marge opérationnelle du Groupe avant éléments non récurrents ressort à 8,8%. A 1 368 millions d'euros, le résultat opérationnel avant éléments non récurrents est en progression de 5%.
Pour la troisième année consécutive, le Groupe a dû affronter une hausse significative (+15% à taux de change constant) du coût des matières premières. Depuis janvier 2001, en cumulé, celle-ci a atteint +62% en dollar américain. En valeur absolue, son impact s'est traduit par une charge additionnelle de 455 millions d'euros pour la seule année 2005. Le prix de l'énergie, ainsi que le coût accru du fret et des transports ont également contribué à l'augmentation du coût des produits vendus. Toutefois, l'ensemble de ces surcoûts a pu être compensé par les hausses de prix passées dans l'ensemble des zones géographiques par le Groupe, ainsi que par la poursuite de l'amélioration du mix-produit. Par ailleurs, le strict contrôle des frais commerciaux, administratifs et de recherche a conduit à leur réduction notable en pourcentage des ventes (21,7% des ventes nettes en 2005 contre 23,4% en 2004). Cette baisse a contribué à compenser l'augmentation des coûts industriels liée notamment aux mesures d'adaptation de la production prises au second semestre de l'année ; celles-ci ont permis de maîtriser l'évolution des stocks face au contexte de baisse de la demande observée dans les domaines du Poids lourd en Europe et du Tourisme camionnette aux marques privées et associées en Amérique du Nord. Au total, la marge opérationnelle du groupe, avant éléments non récurrents, ressort en légère hausse à 8,8% contre 8,7% en 2004.
Le résultat net augmente de 35,9% à 889 millions d'euros
La progression de 235 millions d'euros du résultat net d'une année sur l'autre s'explique par :
- L'augmentation du résultat opérationnel avant éléments non récurrents à hauteur de 65 millions d'euros ;
- Un produit net non récurrent de 206 millions d'euros (contre une charge de 64 millions d'euros en 2004) correspondant à :
o un gain non récurrent de 256 millions d'euros lié à la diminution de la valeur actualisée des obligations futures du Groupe aux Etats-Unis. Celle-ci résulte de la modification par Michelin de ses programmes de prise en charge des frais médicaux pour ses retraités, dans le contexte de la mise en place par le Gouvernement fédéral du " Medicare Part D ",
o une charge de 50 millions d'euros représentant notamment les coûts de restructuration de l'usine de Poitiers. Il convient de préciser que les coûts liés à l'arrêt de la fermeture de l'usine BF Goodrich de Kitchener annoncée le 2 février 2006 impacteront les comptes du Groupe en 2006 ;
- Une augmentation des frais financiers de 45 millions d'euros pour l'essentiel liée à la hausse des taux d'intérêt du dollar américain et aux coûts du remboursement anticipé partiel au 1er semestre de l'emprunt obligataire 6,125% à échéance 2009 ;
- Une augmentation de l'impôt sur les sociétés de 80 millions d'euros due à l'amélioration du résultat imposable.
Les investissements de développement à long terme impactent le cash flow libre
L'EBITDA s'améliore de +347 millions d'euros. En revanche, le flux de trésorerie sur activités opérationnelles recule de 291 millions d'euros à 1 031 millions d'euros en raison notamment des éléments suivants :
- Augmentation de la valeur des stocks de +203 millions d'euros en 2005 contre +173 millions d'euros en 2004 : cette hausse s'explique, pour l'essentiel, par l'impact de l'augmentation des coûts sur le stock de matières premières ;
- Net accroissement des créances clients de 171 millions d'euros en 2005 contre une diminution de 25 millions d'euros en 2004, en raison du bon niveau de ventes réalisées sur les deux derniers mois de l'exercice 2005 (en contraste avec la même période de l'année précédente) ;
Après prise en compte d'un montant brut d'investissements de 1 336 millions d'euros, le cash flow libre ressort négatif à - 124 millions d'euros, contre + 266 millions d'euros en 2004.
Les capitaux propres et la dette ont augmenté au cours de l'exercice ; le ratio d'endettement ressort à 90% au 31 décembre 2005, stable par rapport au 1er janvier de l'année
Remarque : au 31 décembre 2004, le ratio d'endettement net en normes IFRS était de 93%. Suite à la mise en œuvre des normes IAS 32 et 39 au 1er janvier 2005, le ratio ressortait à 90%
Au cours de l'exercice, les capitaux propres du Groupe ont augmenté de +880 millions d'euros en raison notamment des éléments suivants :
- Résultat net de l'exercice pour + 889 millions d'euros
- Distributions de dividendes pour – 221 millions d'euros
- Variations dues aux conversions monétaires pour + 180 millions d'euros
Dans le même temps, la dette financière nette a augmenté de +792 millions d'euros en raison notamment des éléments suivants :
- L'impact des conversions monétaires sur la dette à hauteur de +322 millions d'euros, en particulier à cause de l'appréciation du dollar américain par rapport à l'euro entre le 31 décembre 2004 et le 31 décembre 2005 ;
- Le paiement des dividendes au cours de l'exercice pour +221 millions d'euros
- Le financement du cash flow libre négatif pour +124 millions d'euros
- La valorisation de contrats d'options relatifs à des participations de certains minoritaires dans les filiales du Groupe (classés en dettes selon les normes IFRS) à hauteur de + 151 millions d'euros.
Le ratio d'endettement est en conséquence resté stable à 90%.
Information sectorielle
Au 1er janvier 2005, le Groupe a modifié son mode de reporting sectoriel afin d'inclure la distribution associée dans les segments Tourisme camionnette et Poids lourd.
| Ventes nettes | | | Résultat opérationnel | | Marge opérationnelle | |
| | | | avant non récurrents | | avant non récurrents | |
| 2005 | | | 2005 | | 2005 | 2004 |
| En | En % du | 2005 / | En | En % du | | |
| millions | total | 2004 | millions | total | | |
| d’euros | | | d’euros | | | |
SR1 (Tourisme | | | | | | | |
camionnette et | | | | | | | |
distribution associée) | 8 621 | 55% | +3,9% | 782 | 57% | 9,10% | 9,30% |
| | | | | | | |
SR2 (Poids | | | | | | | |
lourd et | | | | | | | |
distribution associée) | 5 072 | 33% | +3,5% | 451 | 33% | 8,90% | 10,20% |
| | | | | | | |
SR3 (Activités | | | | | | | |
de spécialité | 1 897 | 12% | +2,5% | 135 | 10% | 7,10% | 1,80% |
| | | | | | | |
Groupe | 15 590 | 100% | +3,6% | 1 368 | 100% | 8,80% | 8,70% |
SR1 (Tourisme camionnette et distribution associée) : avec une marge opérationnelle de 9,1%, le segment résiste bien à un environnement contrasté.
L'activité Tourisme camionnette s'est déroulée dans un contexte de marché globalement peu porteur :
- marchés du remplacement en croissance modérée en Europe de l'Ouest et plus dynamiques en Amérique du Nord
- marchés de la première monte en léger retrait par rapport à 2004.
En Europe, les marchés du remplacement affichent une hausse modérée de 1,6% avec une poursuite de l'enrichissement du mix.
La politique de prix du Groupe visant à compenser l'augmentation du coût des matières premières, s'est localement heurtée à des campagnes de prix agressives de la part de ses concurrents, conduisant à des pertes de parts de marché principalement concentrées sur le début de l'année.
Grâce à un effet mix-prix largement positif, les ventes en valeur ont sensiblement progressé. La poursuite de la politique de croissance ciblée a permis une augmentation du prix de vente moyen de près de 5%. Cette tendance devrait se poursuivre compte tenu du potentiel d'enrichissement du mix. La saison hiver a été particulièrement bonne, permettant également une amélioration du mix. Le Groupe a ainsi gagné des parts de marché dans les pays nordiques grâce, notamment, au lancement réussi du pneu Michelin X-Ice North.
En première monte, les marchés européens ont été en légère baisse de -0,7% par rapport à 2004. Dans ce contexte, les ventes en volume de Michelin, en recul, ont largement évolué en fonction des parts de marché de ses principaux clients. En revanche, l'enrichissement substantiel du mix dimensionnel a bénéficié aux ventes en valeur.
En Amérique du Nord, au remplacement, le marché a terminé l'année en hausse de +2,3% par rapport à 2004. Cette amélioration des volumes s'est accompagnée d'une croissance qualitative, grâce aux progrès du mix segments et du mix marques. Les ventes aux marques privées et associées enregistrent un recul significatif. En revanche, les marques phares du Groupe ont gagné des parts de marché.
Les deux hausses de prix passées au cours de l'exercice ont bien tenu, permettant de compenser l'inflation du coût des matières premières.
En première monte, le marché s'est inscrit en fin d'année légèrement en deçà de 2004 (-0,3%), alors que le nombre de véhicules neufs vendus a atteint le niveau historiquement élevé de 17 millions.
Les prix de vente unitaires ont augmenté grâce à des hausses de prix qui ont été passées auprès des clients constructeurs. Il est à noter que le Groupe a accru sa présence auprès des constructeurs asiatiques et européens.
En Asie, au remplacement, les marchés ont progressé de l'ordre de 5%, menés par la Chine, dont le marché est en augmentation de plus de 17%. Dans ce pays, les ventes du Groupe se sont fortement accrues, avec des gains significatifs de parts de marché, notamment à la marque Michelin.
A 9,1%, la marge opérationnelle de ce segment s'est maintenue à un niveau satisfaisant grâce :
- Aux hausses de prix qui ont intégralement compensé le renchérissement du coût des matières premières ;
- Au mix segments en progrès constant : très bonne saison hiver et performance du segment VZ en Amérique du Nord.
- Au mix marques qui a évolué favorablement, les marques Michelin et BF Goodrich ayant globalement gagné des parts de marché, notamment en Amérique du Nord et en Chine.
- A la maîtrise des frais commerciaux et de développement.
SR2 (Poids lourd et distribution associée) : le recul de la marge opérationnelle (8,9% contre 10,2% en 2004) reflète l'impact de la baisse historique du marché européen du remplacement
En Europe, la baisse des marchés de la première monte, qui s'était amorcée au troisième trimestre, s'est accélérée au quatrième ; la part de marché du Groupe a atteint un niveau adéquat, après la mise en œuvre de la politique de rééquilibrage avec le remplacement.
Au remplacement, après la forte baisse du 1er semestre, le marché a renoué avec la croissance au 4ème trimestre 2005 (+0,8% par rapport à un dernier trimestre 2004 qui avait été particulièrement faible). Sur l'année, le marché est en recul de -4,7% : dans un environnement économique peu porteur, les clients revendeurs et utilisateurs ont modifié leur politique d'achat : en effet, les flottes ont eu tendance à utiliser leurs pneumatiques au-delà du taux d'usure habituel et une diminution des stocks a été constatée chez les clients distributeurs. Dans ce contexte, Michelin a perdu des parts de marchés.
Les activités de distribution du Groupe ont particulièrement souffert de la forte baisse du marché du remplacement.
En Amérique du Nord, au remplacement, le marché a été stable sur l'année à +0,2%, soutenu au premier semestre par les achats des constructeurs de camions en raison d'une pénurie sur le marché de la première monte. La performance de Michelin est robuste, le Groupe ayant consolidé ses positions dans les trois pays de la zone : Etats-Unis, Canada et Mexique. Les deux hausses de prix passées en 2005 ont bien tenu. L'effet mix produit positif, tiré par le lancement réussi de nouveaux produits : Michelin X-One, Michelin XZ US et Michelin XDN2 a également contribué à la hausse du prix moyen de vente. L'activité rechapage est en croissance avec l'ouverture de nouveaux ateliers en 2005, permettant d'offrir une prestation complète aux clients utilisateurs.
En première monte, le marché a connu les mêmes évolutions qu'en Europe : un premier semestre en croissance significative suivi d'un net ralentissement sur le deuxième semestre. Dans ce contexte, le Groupe a réalisé une performance très satisfaisante : il a accru sa présence auprès des constructeurs locaux en profitant de capacités disponibles en Europe.
La baisse de 1,3 pt de la rentabilité opérationnelle de ce segment s'explique essentiellement par un effet mix 1ère monte / remplacement défavorable, compte tenu de la mauvaise tenue du marché du remplacement en Europe et de la vigueur des ventes à la première monte, notamment aux Etats-Unis.
SR3 (Activités de spécialité) : à 7,1% contre 1,8% en 2004, la marge opérationnelle est en amélioration très significative. Elle atteint un niveau proche de celle des deux autres segments
Sur le marché des pneumatiques Génie civil, comme attendu, l'année aura été marquée par de fortes tensions: environ 10% de la demande n'a pu être honorée par les manufacturiers. Michelin a renforcé sa position auprès des utilisateurs professionnels, en augmentant le niveau de service et de conseil afin de permettre une utilisation optimale des pneumatiques et d'en accroître la longévité. Le Groupe a réussi à développer les volumes vendus, malgré des contraintes de capacité industrielle. Il a également pu passer des hausses de prix afin de compenser la hausse du coût des matières premières, particulièrement forte pour ce type de pneumatiques. La marge opérationnelle est en progression significative.
Au remplacement, les marchés des pneumatiques Agricoles ont été en net recul tant en Europe (- 6%) qu'en Amérique du Nord (-8%). Les marchés de la première monte, après un bon premier quadrimestre, ont subi un fort retournement et ont terminé l'année en baisse de -5%. Dans ce contexte, la performance du Groupe est contrastée : en Europe, les ventes du Groupe , pénalisées par des approvisionnements difficiles, sont en baisse sensible ; en revanche, en Amérique du Nord, le Groupe enregistre de nouveaux gains de parts de marché, grâce à la poursuite de la radialisation qu'il promeut activement.
En 2005, les marchés pneumatiques Moto ont légèrement progressé en Europe ; stables au Japon, ils ont été en hausse sensible en Amérique du Nord. Le succès non démenti des gammes radiales Sport permet à Michelin de renforcer son positionnement sur l'ensemble des grands marchés nationaux.
Les marchés des pneumatiques Avion ont été favorisés par la croissance toujours forte du transport aérien de passagers (+ 8%). La radialisation se poursuit, permettant une amélioration du mix produit. Combinée à des hausses de prix qui ont bien tenu, cette activité a ainsi enregistré une amélioration de ses résultats.
Dans des marchés mal orientés dans leur ensemble, l'activité Cartes et guides a maintenu ses parts de marché. L'année 2005 a été marquée par le succès de nombreux lancements commerciaux (Guide rouge New York, nouvelle collection " Voyager pratique ", nouvelle gamme d'atlas).
ViaMichelin a poursuivi son développement sur le marché très porteur de la navigation personnelle, grâce, notamment au lancement fin novembre 2005 du " ViaMichelin X-930 " : il s'agit d'un appareil portable dédié à la navigation. Les activités Internet sont également en très forte croissance, confirmant la position de leader européen du site " ViaMichelin.com ".
A 7,1%, la marge opérationnelle de ce segment est en très forte progression par rapport à 2004, lui permettant de se hisser à un niveau de profitabilité proche de celui des deux autres segments du Groupe. Cette performance est à la fois liée à des éléments de nature conjoncturelle, notamment les tensions existant sur le marché des pneus génie civil, mais aussi à des facteurs plus pérennes comme une meilleure valorisation de l'offre du Groupe et un enrichissement technique et qualitatif des marchés des pneumatiques de spécialité.
Les perspectives pour 2006
Globalement, les marchés du remplacement devraient être relativement porteurs en 2006, avec un rebond attendu de celui du poids lourd en Europe. En première monte, les marchés tourisme camionnette devraient rester atones alors que ceux du poids lourd, après une année 2005 de forte croissance, devraient connaître des évolutions plus limitées.
Michelin estime que les cours des matières premières devraient se stabiliser, en 2006, à un niveau proche de ceux atteints à la fin de 2005. Cependant, la hausse massive constatée tout au long de l'année passée aura un impact négatif sur le coût moyen des matières premières de l'ordre de +11% en 2006 par rapport à la moyenne de 2005. Michelin s'attachera à en limiter les effets, grâce notamment aux hausses de prix réalisées en fin d'année dernière et à celles annoncées pour le début de l'année. Cette augmentation du coût des matières premières pèsera néanmoins mécaniquement sur les marges.
Dans ce contexte, en 2006, Michelin a comme objectif de dégager un résultat opérationnel en progrès et un niveau de marge opérationnelle équivalent à celui de 2005 ; le Groupe confirme et renforce sa stratégie de croissance ciblée et ses efforts en matière de réduction des coûts.
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COMPAGNIE GENERALE DES ETABLISSEMENTS MICHELIN
La Compagnie Générale des Etablissements Michelin (CGEM) a réalisé un bénéfice de 270 millions d'euros pour l'exercice 2005. Les comptes ont été présentés au Conseil de Surveillance le 10 février 2006. Les Gérants du Groupe convoqueront une Assemblée Générale des Actionnaires le vendredi 12 mai 2006 à 9 h du matin à Clermont-Ferrand. Les Gérants soumettront aux actionnaires une proposition d'augmentation de 8% du dividende à 1,35 euro par action.
Un rapport plus détaillé sur les comptes de Michelin en 2005 (comportant notamment les notes annexes aux comptes consolidés) sera disponible à partir du lundi 27 février 2006 sur demande écrite au Service des Relations Investisseurs, ou par Mél en écrivant à l'adresse " [email protected] ou sur notre site internet www.michelin.com, ou encore en appelant le numéro vert 0 800 000 222. Les ventes nettes consolidées pour le premier trimestre 2006 seront publiées le 25 avril 2006 après la clôture d'Euronext Paris. Pour plus d'informations sur les marchés pneumatiques et sur Michelin, le Factbook Michelin est téléchargeable sur notre site http://www.michelin.com/corporate/front/templates/affich.jsp?codeRubrique=20050310113052&lang=FR.
Contacts
Relations Investisseurs
Christophe Mazel : +33 (0) 1 45 66 10 04 +33 (0) 4 73 32 24 53 [email protected]
Jacques Hollaender: +33 (0) 4 73 32 18 02 +33 (0) 1 45 66 11 07 [email protected]
Presse
Fabienne de Brébisson: + 33 (0) 1.45.66.10.72 + 33 (0) 6.08.86.18.15 [email protected]
Actionnaires individuels
Anne-Marie Vigier-Perret: + 33 (0) 4 73 98 59 08 [email protected]
1. Variation des ventes nettes
Ventes nettes | 2005 | Variation 2005 / 2004 (en %) |
| (en millions d’euros) | |
Groupe | 15 590 | +3,6% |
SR1 | 8 621 | +3,9% |
SR2 | 5 072 | +3,5% |
SR3 | 1 897 | +2,5% |
2. Impact des différents effets sur l'évolution des ventes nettes
Variation des ventes nettes | 2005 / 2004 | |
par rapport à 2004 | | |
| En millions d’euros | En % cumulé |
Variation totale | +542 | +3,6% |
Dont Parités | +139 | +0,9% |
Volumes | -277 | -1,8% |
Prix / Mix | +746 | +5,1% |
Périmètre | -66 | -0,50% |
3. Evolution des ventes en volume par segment (en %)
Tourisme | Ventes | Remplacement | Marché | Première | Marché |
camionnette | totales | | Remplacement | monte | Première |
| | | | | monte |
(en nombre | | | | | |
de pneus) | | | | | |
Total | -2,10% | | ND | | ND |
Europe | | -- | +1,6% | -- | -0,7% |
Amérique du Nord | | -- | +2,3% | -- | -0,3% |
Poids lourd | Ventes | Remplacement | Marché | Première | Marché |
| totales | | Remplacement | monte | Première |
(en nombre | | | | | |
| | | | | monte |
de pneus) | | | | | |
Total | -1,80% | | | | |
Europe | | - | -4,7% | -- | +4,0% |
Amérique du Nord | | ++ | +0,2% | ++ | +7,7% |
ÉLÉMENTS DU COMPTE DE RÉSULTAT CONSOLIDÉ
| Année 2005 | Année 2004 |
(En millions d'Euros | (Audit en cours) | |
Ventes nettes | 15.590 | 15.048 |
| | |
Marge brute | 4.755 | 4.836 |
| | |
Résultat opérationnel | 1.368 | 1.303 |
avant produits et charges non récurrents | | |
Produits et charges non récurrents | 206 | (64) |
| | |
Résultat opérationnel | 1.574 | 1.239 |
| | |
Coût de financement net | (280) | (235) |
| | |
Impôts sur les résultats | (411) | (331) |
| | |
Résultat net | 889 | 654 |
Attribuable aux Actionnaires | 889 | 645 |
BILAN CONSOLIDÉ SIMPLIFÉ
| Au 31 | Au 31 |
| déc-05 | déc-04 |
(En millions d’euros) | (Audit en cours) | |
| | |
Immobilisations incorporelles et corporelles | 7.213 | 6.181 |
Impôts différés actifs | 1.227 | 1.304 |
Autres actifs à long terme | 485 | 443 |
Actifs non courants | 8.925 | 7.928 |
| | |
Stocks | 3.225 | 2.858 |
Créances commerciales | 3.273 | 2.919 |
Autres actifs à court terme | 847 | 714 |
Trésorerie | 611 | 1.655 |
Actifs courants | 7.956 | 8.146 |
| | |
TOTAL DE L'ACTIF | 16.881 | 16.074 |
| | |
| | |
| | |
Capitaux Propres | 4.527 | 3.546 |
| | |
Dettes financières à long terme | 3.092 | 3.054 |
Avantages du personnel | 3.049 | 3.170 |
Provisions et autres passifs à long terme | 872 | 839 |
Passifs non- courants | 7.013 | 7.063 |
| | |
Dettes financières à court terme | 1.647 | 1.894 |
Autres passifs à court terme | 3.694 | 3.571 |
Passifs courants | 5.341 | 5.465 |
| | |
TOTAL DU PASSIF ET DES CAPITAUX PROPRES | 16.881 | 16.074 |
FLUX DE TRESORERIE CONSOLIDÉS SIMPLIFIÉS
| Année 2005 | Année 2004 |
(En millions d’euros) | (Audit en cours) | |
Résultat net | 889 | 654 |
Ajustements pour EBITDA | | |
Résultat financier | 280 | 235 |
Impôts sur les résultats | 411 | 331 |
Amortissement et perte de valeur des actifs incorporels et corporels | 803 | 791 |
Résultat net des sociétés mises en équivalence | (6) | 19 |
EBITDA | 2.377 | 2.030 |
| | |
Variation des provisions pour risques et charges | (353) | (243) |
Intérêts nets et autres charges et produits financiers payés | (284) | (224) |
Impôts sur les résultats payés | (261) | (270) |
Autres | (448) | 29 |
Flux de trésorerie sur activités opérationnelles | 1.031 | 1.322 |
| | |
Investissements nets en immobilisations incorporelles et corporelles | (1.336) | (1.107) |
Autres | 181 | 51 |
Flux de trésorerie sur activités d’investissement | (1.155) | (1.056) |
| | |
Distribution de dividendes | (221) | (185) |
Variation des dettes financières à long et court terme | (739) | (185) |
Autres | 6 | 15 |
Flux de trésorerie sur activités de financement | (954) | (355) |
| | |
Effet des variations des parités monétaires | 34 | (11) |
| | |
Augmentation / (diminution) de la trésorerie | (1.044) | (100) |
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Trésorerie au 1er janvier | 1.655 | 1.755 |
Trésorerie au 31 décembre | 611 | 1.655 |