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Communiqués

MICHELIN : r?sultats du 1er semestre 2006

Hugin | 28/07/2006 | 8:00


Photo non contractuelle : Trader-workstation.com (Copyright)



Paris, le 28 juillet 2006

LES VENTES NETTES SONT EN HAUSSE DE 7,1%

MALGRE L'INFLATION SANS PRECEDENT DU COUT DES MATIERES PREMIERES, MICHELIN A DEGAGE UNE MARGE OPERATIONNELLE AVANT ELEMENTS NON-RECURRENTS DE 8%

- En hausse de 0,9%, les volumes vendus ont continué à bénéficier de la croissance soutenue des pays émergents dont la Chine, mais ont été pénalisés par la faiblesse des marchés nord-américains ;

- Maintenu au niveau élevé de +4,0%, et malgré la poursuite de gains de productivité, l'effet mix-prix n'a pas permis, au 1er semestre, de compenser intégralement l'impact substantiellement négatif des matières premières, de l'énergie et des transports ;

- Le résultat net est en diminution de 28,2% en raison, principalement, des charges de restructuration prévues pour la fermeture de l'usine BFGoodrich de Kitchener au Canada.

L'augmentation massive du coût des matières premières (+ 21% par rapport au 1er semestre 2005, soit un coût additionnel de 352 millions d'euros) a pesé sur la performance opérationnelle de Michelin. L'activité poids lourd, en particulier, a subi le net renchérissement du caoutchouc naturel. Le Groupe a poursuivi sa politique visant à compenser ces hausses par de nouvelles augmentations de ses prix de vente ; cependant, ces dernières n'ont pu, sur le semestre, effacer totalement cet impact très négatif.

Michel Rollier, Gérant, a déclaré : " Depuis deux ans et demi, les hausses répétées du prix des matières premières ont aggravé les coûts de Michelin de plus d'un milliard d'euros. La difficulté à totalement compenser cette évolution rend d'autant plus indispensable l'accélération des programmes d'amélioration de la productivité et de réduction des coûts déjà initiés. Les équipes Michelin sont conscientes des enjeux et des efforts nécessaires. Je suis tout à fait confiant dans leur capacité à les réaliser ".

Compte tenu du contexte actuel et des perspectives de poursuite de hausse du coût des matières premières (soit un surcoût additionnel pour le Groupe de 800 millions d'euros) et de l'énergie, la marge opérationnelle de Michelin avant éléments non récurrents devrait être proche de 8% pour l'ensemble de l'année 2006.

En millions d’euros (IFRS)1 
30 juin 2006 
Variation 2006 / 2005 
   
Ventes nettes consolidées 8 023,0 + 7,1% 
A parité et périmètre constants  + 4,9% 
Ventes en volumes  + 0,9% 
Résultat opérationnel avant   
 644,7 - 6,2% 
éléments non récurrents   
Marge opérationnelle avant   
 8,0% - 1,2 pt 
éléments non récurrents   
Résultat opérationnel 485,2 - 29,4% 
Marge opérationnelle 6,0% - 3,2 pts 
Résultat net 276,9 - 28,2% 
Résultat net part du Groupe 276,1 - 29,0% 
Dette financière nette 4 514 + 0,6% 
Ratio d’endettement 104% En amélioration de 10 pts 
Cash Flow Libre - 413 + 135 

1 Les règles et méthodes applicables à l'élaboration des comptes consolidés au 30 juin 2006 répondent aux normes comptables internationales (International Financial Reporting Standard – IFRS)

Evolution des marchés pneumatiques au cours du 1er semestre 2006

 
Europe 
Amérique du 
Amérique du 
Asie 
  Nord Sud  
Première Monte + 0,3 % + 0,2 % + 7,5 % + 9,6 % 
Tourisme/Camionnette     
Remplacement +2,8 % - 4,7 % + 4,0 % + 4,6 % 
Tourisme/Camionnette     
Première Monte + 4,7% 1 + 4,1 % - 7 %2 + 20 % 
Poids Lourd     
Remplacement + 2,3 % - 3,0 % + 3%2 + 8 % 
Poids Lourd     

1 Tracteurs uniquement

2 Radial seulement

Les marchés pneumatiques européens ont été généralement bien orientés, alors que ceux du remplacement en Amérique du Nord se sont inscrits en net repli. Le marché des pneumatiques poids lourd remplacement en Europe a notamment bénéficié de l'augmentation de l'activité des transporteurs en Europe de l'Est ; en Amérique du Nord, le marché des pneumatiques tourisme camionnette remplacement a particulièrement souffert du niveau élevé des prix du carburant.

Les marchés émergents d'Asie confirment leur dynamisme, que ce soit en Chine, mais aussi dans la plupart des pays de l'ASEAN (Association of Southeast Asian Nations).

En Amérique du Sud, les marchés se sont bien tenus, à l'exception de celui du poids lourd première monte au Brésil qui a souffert des difficultés de l'agriculture du pays et de la vigueur du Real.

Les ventes nettes du Groupe sont en hausse de + 7,1% au 1er semestre 2006 par rapport au 1er semestre 2005 (+ 4,3% à parités constantes)

Les facteurs suivants expliquent cette évolution :

- impact positif (+ 2,7 %) des taux de change en raison, notamment, de l'appréciation par rapport à l'euro du dollar américain (+4,5%), du réal brésilien (+23,0%), du dollar canadien (+ 13,4%) et du peso mexicain (+ 6,3 %) sur la base des cours moyens ;

- effet volume positif (+ 0,9 %) largement imputable à la performance du Groupe en pneumatiques tourisme camionnette en Europe, au succès de la stratégie déployée en Asie et notamment en Chine, et dans une moindre mesure, au redressement des marchés du remplacement Poids lourd en Europe. En revanche, le Groupe a été affecté par la faiblesse des marchés nord-américains du remplacement, tant en tourisme camionnette qu'en poids lourd ;

- effet mix-prix positif (+ 4,0%), à taux de change constants, largement imputable à la poursuite de la politique du Groupe visant à compenser, par des hausses de prix, l'impact négatif de la hausse du coût des matières premières. L'enrichissement du mix, tant au niveau des marques que des segments, s'est poursuivi ;

- effet périmètre négatif (- 0,6%) lié à la cession de l'activité roues en mai 2005 et malgré l'impact positif de l'intégration de l'activité de la société serbe Tigar depuis le 1er mars 2005.

La marge opérationnelle du Groupe avant éléments non récurrents ressort à 8,0%, en baisse de 1,2 point par rapport au 1er semestre 2005. A 645 millions d'euros, le résultat opérationnel avant éléments non récurrents est en diminution de 6,2%.

Une nouvelle fois, Michelin a évolué dans un contexte rendu particulièrement défavorable par le coût des matières premières : en effet, celui-ci a encore augmenté de plus de 20% au premier semestre 2006 par rapport au 1er semestre 2005, soit un coût additionnel de 352 millions d'euros, après 455 millions d'euros en 2005 et 254 millions d'euros en 2004. En seulement 30 mois, c'est plus d'1 milliard d'euros de surcoût que le Groupe a dû absorber. Au cours du semestre, les coûts de l'énergie et du transport sont également en forte augmentation, générant un coût additionnel pour le Groupe de 62 millions d'euros.

En dépit d'un effet mix-prix maintenu à un niveau élevé (+ 4 %), Michelin n'a pas été en mesure, au cours du 1er semestre 2006, de compenser intégralement l'évolution sans précédent de ses coûts externes.

La diminution de 42 millions d'euros de la marge opérationnelle avant éléments non récurrents s'analyse de la façon suivante :

+ 307 millions d'euros en raison d'un effet prix mix largement positif ;

+ 35 millions d'euros liés aux volumes ;

+ 20 millions d'euros d'impact parité ;

+ 40 millions d'euros liés à des gains de productivité et à la maîtrise des frais généraux et malgré des coûts de démarrage de nouvelles usines et des frais de restructuration en hausse ;

- 414 millions d'euros du fait de la hausse des coûts externes dont 352 millions d'euros pour les seules matières premières ;

- 27 millions d'euros lié à un pilotage beaucoup plus précis du niveau des stocks au cours du semestre. Au 1er semestre 2005, la constitution de stocks plus élevée qu'au premier semestre 2004, en raison notamment de l'évolution des marchés, avait eu un impact positif sur le résultat opérationnel qui ne se retrouve pas cette année ;

- 4 millions d'euros d'effet périmètre.

Le résultat net diminue de 28,2% à 276,9 millions d'euros

La diminution de 109 millions d'euros du résultat net d'un semestre sur l'autre s'explique par :

- Le recul du résultat opérationnel avant éléments non récurrents à hauteur de 43 millions d'euros ;

- La charge de restructuration comptabilisée au titre de la fermeture de l'usine BFGoodrich de Kitchener au Canada pour 160 millions d'euros ;

- Une amélioration de 100 millions d'euros du résultat financier, grâce à la plus-value réalisée lors de la cession du solde des titres Peugeot SA détenus par le Groupe jusqu'en février 2006.

Grâce à la bonne maîtrise du besoin en fond de roulement et malgré la baisse du résultat opérationnel, le cash flow libre est en amélioration

L'EBITDA1 est en retrait de 164 millions d'euros, en raison, notamment, de la provision pour charges de restructuration de l'usine de Kitchener (160 millions d'euros). En revanche, les éléments ci-après ont permis l'amélioration de 60 millions d'euros de la trésorerie résultant de l'activité :

1 Earning Before Interest, Tax, Depreciation and Amortization

- Impact positif de la variation des provisions opérationnelles, le Groupe ayant globalement repris pour 122 millions d'euros de provisions au 1er semestre 2005, alors qu'il a doté pour 23 millions d'euros au 1er semestre 2006 : l'écart entre les deux semestres s'explique essentiellement en raison des provisions liées à la fermeture de l'usine BFGoodrich de Kitchener au Canada ;

- Diminution très significative de la variation des créances clients : elles augmentent de 79 millions d'euros au 1er semestre 2006 contre une progression de 206 millions d'euros durant la même période de l'an passé.

- Bonne maîtrise de l'évolution des stocks qui se sont accrus dans des proportions comparables à celles de l'an passé, alors même que leur valorisation a été très fortement touchée par les hausses de coûts des matières premières. Ce bon résultat a pu être obtenu grâce au pilotage très dynamique de l'outil industriel du Groupe. Les stocks ont été ainsi très réduits en volume par rapport à fin juin 2005. Il convient de rappeler que la constitution saisonnière de stocks au 1er semestre pèse temporairement sur le cash flow libre.

Au 1er semestre, le Groupe a effectué un versement correspondant au renforcement, en 2005, de sa position dans sa principale filiale thaïlandaise. Il a également augmenté sa participation au capital de Hankook. Après ces décaissements, pour un montant total de 77 millions d'euros, la trésorerie d'investissement est néanmoins en amélioration de 75 millions d'euros, du fait des éléments suivants :

- Plus-value réalisée lors de la cession des titres Peugeot SA (+ 122 millions d'euros)

- Niveau d'investissements incorporels et corporels légèrement inférieur à l'an passé (+ 34 millions d'euros).

La structure financière du Groupe s'est améliorée par rapport au 30 juin 2005, les capitaux propres ayant augmenté plus rapidement que la dette; le ratio d'endettement ressort à 104% au 30 juin 2006 en amélioration de 10 points par rapport au 30 juin 2005

Au cours du semestre, la dette financière nette a augmenté de + 430 millions d'euros en raison notamment des éléments suivants :

- Le financement du cash flow libre négatif (+ 413 millions d'euros) ;

- Le paiement des dividendes en mai 2006 (+ 204 millions d'euros) ;

- L'impact des conversions monétaires sur la dette à hauteur de - 150 millions d'euros, en particulier à cause de la dépréciation du dollar américain par rapport à l'euro entre le 1er janvier et le 30 juin 2006.

Information sectorielle

 
Ventes nettes 
 
 
Résultat 
 
Marge opérationnelle 
 
    opérationnel avant  avant non récurrents  
    non récurrents    
 1er semestre 2006  1er semestre 2006 S1 2006 S1 2005 
 En En % du 2006 / En En % du   
 millions total 2005 millions total   
 d’euros   d’euros    
SR1 (Tourisme 4 367 54% + 7,5% 348 54% 8,0% 9,6% 
camionnette et         
distribution        
associée)        
SR2 (Poids 2 627 33% + 8,8% 145 22% 5,5% 8,5% 
lourd et        
distribution        
associée)        
SR3 (Activités 1 029 13% + 1,9%* 152 24% 14,8% 9,2% 
de spécialités)         
Groupe 8 023 100% + 7,1% 645 100% 8,0% 9,2% 

* A périmètre constant, l'évolution aurait été de + 19,6%

SR1 (Tourisme camionnette et distribution associée). A 8,0%, la marge opérationnelle de ce segment est en baisse de 1,6 point par rapport au 1er semestre 2005, en raison de :

- L'augmentation significative du coût des matières premières a été partiellement compensée par des hausses de tarifs au remplacement mais pas en 1ère monte.

- Des coûts de production (hors effets matières premières) qui ont été négativement impactés par la diminution des programmes de production (notamment aux Etats-Unis) afin de contrôler strictement le niveau des stocks, et malgré :

- L'amélioration significative du mix marques, les marques premium du Groupe gagnant des parts de marché en Asie et en Europe et maintenant leurs positions en Amérique du Nord, au détriment des marques privées et associées.

- La bonne maîtrise des frais généraux, commerciaux et de développement.

En Europe, les marchés du remplacement ont connu une croissance robuste de près de 3%, par rapport au 1er semestre 2005, avec un fort enrichissement du mix segments (VZ + 8%, hiver + 32%, 4X4 + 18%). Les volumes vendus par Michelin ont augmenté plus rapidement que le marché.

Les hausses de prix pratiquées par le Groupe au cours du semestre n'ont pas permis, sur la période, de compenser totalement la hausse du coût des matières premières ; cependant, l'amélioration du mix tant marques que segments a permis de limiter ce fort vent contraire. Les ventes du Groupe ont été satisfaisantes pour ses marques premium, permettant des gains de parts de marché, tant sur les segments été qu'hiver.

En première monte, les marchés européens ont été en légère hausse de 0,3% par rapport au 1er semestre de 2005. Les ventes en volume de Michelin sont en recul, traduisant l'évolution des parts de marché de ses principaux clients. L'enrichissement du mix dimensionnel s'est poursuivi. Dans cette activité, le Groupe doit poursuivre sa politique consistant à augmenter ses prix pour compenser la forte hausse du coût des matières premières.

En Amérique du Nord, au remplacement, le marché est en repli significatif de 4,7% et de 5% pour les seuls Etats-Unis : selon les statistiques fédérales, malgré l'augmentation du parc de véhicules, il apparaît que le nombre de miles parcourus a stagné au cours du semestre. C'est la première fois depuis le second choc pétrolier de 1979. Ce phénomène est la conséquence directe de l'augmentation significative des prix du carburant. Dans ce contexte défavorable, les marques " flag " du Groupe (Michelin, BFGoodrich et Uniroyal) maintiennent leur part de marché, alors que les marques privées et associées sont en fort recul.

En première monte, dans un marché étale (+ 0,2%), les ventes de Michelin sont en baisse, le Groupe étant atteint par un changement dans le mix des véhicules produits : diminution relative de la part des véhicules de loisir (4X4, SUV) au profit de véhicules plus petits sur lesquels Michelin est moins présent.

Le Groupe a continué d'accroître ses positions auprès des constructeurs asiatiques, lui permettant notamment de renforcer sa présence sur la voiture la plus vendue aux Etats-Unis (Toyota Camry).

En Amérique du Sud, dans un marché du remplacement en croissance de 4% par rapport au 1er semestre de 2005, Michelin a maintenu sa part de marché au Brésil et l'a augmentée en Argentine. Le Groupe a bien résisté à la forte concurrence des imports asiatiques.

En Asie, au remplacement, le Groupe a réalisé un semestre très satisfaisant en termes d'activité avec une croissance à deux chiffres des volumes vendus ; sa performance est particulièrement remarquable en Chine : dans un marché qui progresse de 20%, Michelin a continué à gagner des parts de marché et confirme sa position de leader sur le segment des pneumatiques tourisme. Les hausses de prix passées sur l'ensemble des pays de la zone ont bien tenu.

SR2 (Poids lourd et distribution associée) : le recul de la marge opérationnelle (5,5% contre 8,5% au 1er semestre 2005) reflète principalement l'impact significatif de la hausse du coût du caoutchouc naturel.

La baisse de 3 points de la marge opérationnelle de ce segment s'explique essentiellement :

- d'une part, par l'impact négatif très significatif de la hausse du coût du caoutchouc naturel pour ce type de pneus, impact qui n'a pu être totalement compensé par les hausses de prix mises en œuvre durant le premier semestre,

- d'autre part, par des effets mix géographiques défavorables.

En Europe, au remplacement, le marché a renoué avec la croissance (+ 2,3%). Cependant cette évolution reflète des performances très contrastées : forte hausse à l'Est (+ 13%) mais stagnation à l'Ouest (+ 0,3%) en raison notamment d'un marché du sell-out peu robuste. En effet, l'environnement économique n'est pas particulièrement porteur, de nombreux transporteurs européens ne sont pas en mesure de répercuter à leurs propres clients la hausse du coût du carburant. Dans le même temps, la bonne tenue du marché de la première monte (avant l'entrée en vigueur des nouvelles normes antipollution Euro IV) a absorbé une partie du potentiel de croissance du marché du remplacement. Les ventes de Michelin progressent légèrement plus que le marché, permettant au Groupe d'améliorer sa part de marché sur le continent. Les hausses de prix passées en début d'année, insuffisantes pour compenser totalement la hausse du coût des matières premières, ont tenu.

Comme prévu, le marché de la première monte a été porteur : le rythme s'est accéléré de trimestre en trimestre avant l'introduction de la norme Euro IV le 1er octobre 2006. Les ventes de Michelin sont stables, permettant au Groupe de conserver le niveau de part de marché qu'il juge optimum.

En Amérique du Nord, au remplacement, le marché affiche un retrait significatif de 3% par rapport au 1er semestre 2005, avec de fortes disparités selon les pays de la zone : - 12% au Canada, - 4% aux Etats-Unis mais + 6% au Mexique. Les ventes du Groupe progressent légèrement sur la zone. Les hausses de prix passées en début d'année tiennent, conduisant à une augmentation du prix de vente moyen. Le pneu Michelin X One confirme son potentiel, avec des volumes de ventes en forte augmentation par rapport à la même période de l'an dernier. L'activité rechapage poursuit sa croissance avec l'ouverture de 3 nouveaux ateliers au cours du semestre et de 7 autres durant l'été, générant une croissance significative de cette activité et des gains de parts de marché.

En première monte, le marché est en hausse de plus de 4%. Les ventes du Groupe sont stables et lui permettent d'atteindre une part de marché qu'il juge adéquate.

En Amérique du Sud, dans un marché du remplacement radial globalement en hausse de 3%, Michelin gagne des parts de marché grâce au dynamisme de ses ventes dans les pays hispaniques et en dépit d'un marché brésilien fortement disputé par les imports de pneumatiques asiatiques.

En Asie, au remplacement, le marché radial est en fort développement (près de 7%) ; celui-ci est notamment tiré par la Chine (+ 11%), mais aussi par l'ensemble des pays de la zone, à l'exception de Taiwan et de l'Australie dont les marchés sont en retrait de près de 3%. Michelin, dont les ventes progressent de façon satisfaisante, notamment en Chine, au Japon et en Thaïlande, gagne des parts de marché.

En première monte, dans un marché en hausse de 20%, Michelin poursuit la croissance dynamique de ses ventes et accroît sa position.

SR3 (Activités de spécialités) : à 14,8% contre 9,2% au 1er semestre 2005, la marge opérationnelle enregistre une nouvelle amélioration très significative. Ce segment dégage aujourd'hui la plus forte rentabilité du Groupe.

Cette excellente performance illustre le bien-fondé de la stratégie du Groupe visant à développer une offre de produits techniques à forte valeur ajoutée, répondant aux attentes de plus en plus exigeantes des professionnels. L'amélioration de la profitabilité s'explique, d'une part, par la meilleure valorisation des produits proposés et des conditions de marché favorables (tant en pneumatiques génie civil que radiaux avion) et, d'autre part, par la rationalisation de l'outil industriel.

- Les marchés des pneumatiques Génie civil ont été très dynamiques et la demande de pneumatiques est restée supérieure à l'offre disponible.

Grâce à la mobilisation de son outil industriel, le Groupe est parvenu à augmenter ses ventes en tonnage par rapport au 1er semestre 2005, notamment dans les catégories de petites et moyennes dimensions. Les ventes nettes, tirées par les ajustements de prix passés pour compenser la hausse du coût des matières premières, ont crû de façon significative.

- Au 1er semestre 2006, les marchés des pneumatiques Agricoles au remplacement ont été fortement contrastés : en Amérique du Nord, ils se sont repliés de 7% alors qu'en Europe, une nette reprise de l'ordre de 4% par rapport au 1er semestre 2005 a été observée. Les ventes du Groupe ont été en progression notamment en Europe où Michelin a enregistré des gains de part de marché aux marques Michelin et Kleber.

Les marchés de la première monte ont baissé d'environ 5% par rapport à la même période de 2005. Les ventes du Groupe ont été en ligne avec cette évolution.

- Au 1er semestre 2006, les marchés des pneumatiques Moto sont restés bien orientés avec, notamment, une progression des marchés remplacement Europe et Amérique du Nord d'environ 5%.

Tirant profit du succès des gammes radial sur le segment sport, les ventes ont progressé plus rapidement que le marché.

- Au 1er semestre 2006, le dynamisme des marchés des pneumatiques Avion ne s'est pas démenti, avec une croissance de 7%, et la demande pour les pneumatiques radiaux est restée supérieure à l'offre. Les autres segments de marché ont été également très porteurs.

Les ventes nettes de cette activité ont fortement progressé, soutenues par des mix produits et géographique favorables.

- Dans un environnement peu porteur, l'activité Cartes et guides a réussi à maintenir son activité, avec un retour à la croissance en France, tirée notamment par une très bonne performance du Guide Rouge. La refonte de la collection des guides verts a été très bien accueillie, ainsi que la nouvelle collection " Voyager pratique ".

- Au cours du semestre, ViaMichelin s'est fortement développée dans le domaine des GPS de navigation routière, grâce à une offre complète (services, logiciels et " hardware "). La gamme de GPS s'est enrichie du X-950 et les activités internet ont continué leur croissance, avec des pics dépassant le million et demi de visites du site certains jours.

Les perspectives pour 2006

Estimation de l'évolution des principaux marchés pneumatiques sur l'ensemble de l'année 2006

 
Europe 
Amérique du Nord 
Amérique du 
Asie 
   Sud  
Première Monte + 0,5 % +0,7 % + 9,3 % + 9,1 % 
Tourisme/Camionnette     
Remplacement +3,8 % - 3,0 % + 4,0 % + 4,1 % 
Tourisme/Camionnette     
Première Monte + 4,6% 1 + 8,4 % - 7,0 %2 + 20,0 % 
Poids Lourd     
Remplacement + 2,9 % - 3,8 % + 3,0 %2 + 8,0 % 
Poids Lourd     

1 Tracteurs uniquement

2 Radial seulement

Les tendances observées au 1er semestre devraient se confirmer au second : les marchés du remplacement nord-américains devraient rester déprimés, alors qu'en Europe, ces mêmes marchés, tirés par l'Europe de l'Est, seront en croissance relativement soutenue. Le dynamisme des marchés poids lourd première monte se poursuivra, avec une accélération en Amérique du Nord, à l'approche de l'entrée en vigueur des nouvelles normes anti-pollution.

Michelin estime que l'impact sur les comptes du Groupe de la hausse du coût des matières premières devrait s'aggraver au cours du second semestre : l'augmentation globale de cet impact est estimée à 23%, soit un surcoût de 800 millions d'euros pour l'ensemble de l'année 2006. De nouvelles hausses de prix ont été annoncées pour le second semestre visant à limiter, autant que possible, ce fort vent contraire.

Compte tenu du contexte actuel et des perspectives de poursuite de hausse du coût des matières premières et de l'énergie, la marge opérationnelle de Michelin avant éléments non récurrents devrait être proche de 8% pour l'ensemble de l'année 2006.

Les ventes nettes consolidées pour le troisième trimestre 2006 seront publiées le 24 octobre 2006 après la clôture d'Euronext Paris.

Un rapport plus détaillé sur les comptes de Michelin au 1er semestre 2006 est disponible sur demande écrite au Service des Relations Investisseurs, ou par Mél en écrivant à l'adresse " [email protected] ou sur notre site internet www.michelin.com, ou encore en appelant le numéro vert 0 800 000 222. Pour plus d'informations sur les marchés pneumatiques et sur Michelin, le Factbook Michelin est téléchargeable sur notre site : http://www.michelin.com/corporate/front/templates/affich.jsp?codeRubrique=20050310113052&lang=FR.

Contacts

Relations Investisseurs

Christophe Mazel : +33 (0) 1 45 66 10 04 +33 (0) 4 73 32 24 53 [email protected]

Jacques Hollaender: +33 (0) 4 73 32 18 02 +33 (0) 6 87 74 29 27 [email protected]

Presse

Fabienne de Brébisson: + 33 (0) 1 45 66 10 72 + 33 (0) 6 08 86 18 15 [email protected]

Actionnaires individuels

Anne-Marie Vigier-Perret: + 33 (0) 4 73 98 59 08 [email protected]

COMPTE DE RÉSULTAT CONSOLIDÉ

 
1er semestre 
1er semestre 
(en millions d’euros sauf pour les données par action) 2006 2005 
Ventes nettes 8 023 7 490 
   
Coût de revient des ventes (5 670) (5 104) 
Marge brute 2 353 2 386 
   
Frais commerciaux (874) (847) 
Frais de recherche et développement (302) (289) 
Frais administratifs et généraux (497) (510) 
Autres produits et charges opérationnels (35) (53) 
Résultat opérationnel avant produits et charges non récurrents  645 687 
   
Produits et charges non récurrents (160) 
Résultat opérationnel  485 687 
   
Résultat financier net (35) (135) 
Résultat net des sociétés mises en équivalence 
Résultat avant impôts 454 556 
   
Impôts sur le résultat (177) (170) 
Résultat net 277 386 
Attribuable aux Actionnaires 276 389 
Attribuable aux intérêts non assortis de contrôle (3) 
   
Résultat par action (en euros)   
Résultat de base par action 1,90 2,68 
Résultat dilué par action 1,90 2,67 

BILAN CONSOLIDÉ

 
Au 30 juin 
Au 31 décembre 
(en millions d'euros) 2006 2005 
   
Goodwill 431 444 
Autres immobilisations incorporelles 189 192 
Immobilisations corporelles 6 469 6 577 
Actifs financiers et autres actifs à long terme 454 435 
Titres mis en équivalence 51 50 
Impôts différés actifs 1 161 1 227 
Actifs non courants 8 755 8 925 
   
Stocks 3 503 3 225 
Créances commerciales 3 236 3 273 
Actifs financiers à court terme 86 229 
Autres actifs à court terme 444 618 
Trésorerie 413 611 
Actifs courants  7 682 7 956 
   
TOTAL DE L'ACTIF  16 437 16 881 
   
   
   
Capital social 287 287 
Primes liées au capital 1 849 1 845 
Réserves consolidées 2 206 2 379 
Intérêts non assortis de contrôle 15 16 
Capitaux propres 4 357 4 527 
   
Dettes financières à long terme 3 514 3 092 
Avantages du personnel 2 897 3 049 
Provisions et autres passifs à long terme 872 801 
Impôts différés passifs 59 71 
Passifs non courants 7 342 7 013 
   
Dettes financières à court terme 1 437 1 647 
Dettes fournisseurs 1 426 1 792 
Autres passifs à court terme 1 875 1 902 
Passifs courants 4 738 5 341 
   
TOTAL DU PASSIF ET DES CAPITAUX PROPRES 16 437 16 881 

FLUX DE TRÉSORERIE CONSOLIDÉS

 
1er semestre 
1er semestre 
(en millions d'euros) 2006 2005 
Résultat net 277 386 
Ajustements pour EBITDA   
Coût de financement net 35 135 
Impôts sur les résultats 177 170 
Amortissement et perte de valeur des actifs incorporels et corporels 435 395 
Résultat net des sociétés mises en équivalence (4) (4) 
EBITDA 920 1 082 
Autres produits et charges sans impact sur la trésorerie (38) (7) 
Variation des provisions pour risques et charges 23 (122) 
Intérêts nets et autres charges et produits financiers payés (180) (176) 
Impôts sur les résultats payés (68) (117) 
Variation des besoins en fonds de roulement, nets des pertes de valeur (619) (682) 
Flux de trésorerie sur activités opérationnelles 38 (22) 
   
Investissements nets en immobilisations incorporelles et corporelles (542) (537) 
Cession d’immobilisations incorporelles et corporelles 42 35 
Acquisitions de participations nettes de trésorerie (32) (12) 
Cessions de participations nettes de trésorerie (4) 
Acquisition d’autres titres (54) (2) 
Cessions d’autres titres 140 
Variation des autres actifs financiers (7) (7) 
Flux de trésorerie sur activités d’investissement  (451) (526) 
   
Augmentation de capital et primes 
Apport des minoritaires dans le capital des sociétés intégrées 14 
Vente de titres d’autocontrôle 
Dividendes versés aux Actionnaires  (194) (179) 
Dividendes versés aux minoritaires des filiales intégrées (35) 
Autres distributions (11) (6) 
Variation des dettes financières 428 (492) 
Autres 
Flux de trésorerie sur activités de financement  228 (693) 
   
Effet des variations des parités monétaires (13) 23 
   
Augmentation / (diminution) de la trésorerie (198) (1 218) 
   
Trésorerie au 1er janvier 611 1 655 
Trésorerie au 30 juin 413 437 

 








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