La Fondation Thomson pour le Patrimoine du Cinéma et de la Télévision fête sa première année d'actions sur le terrain
Nos objectifs :
- préserver et restaurer ;
- diffuser et mettre en valeur le patrimoine cinématographique et audiovisuel ;
- éduquer et sensibiliser
Cannes, le 21 mai 2007 - Depuis avril 2006, la fondation Thomson a déployé des programmes avec des approches différentes dans cinq pays. Ces programmes ont permis de tester avec succès et d'enrichir le modèle original défini lors de sa création : agir sur le terrain, de manière concrète et pragmatique, en mettant à disposition des ressources de son groupe fondateur Thomson comme de partenaires externes. L'accompagnent aussi les meilleures institutions d'archives internationales.
Le patrimoine audiovisuel et cinématographique mondial nécessite aujourd'hui une réelle prise en charge, souvent urgente. Les défis sont multiples et importants : qu'il s'agisse de films de fiction, de documentaires ou de documents d'actualité, c'est la mémoire d'un pays qui est en jeu, sa culture et son Histoire. Sans ces images, tout un pan de cette mémoire ne sera plus disponible pour les générations futures.
C'est pourquoi la fondation Thomson agit sur le terrain, en s'associant avec des institutions d'archives ou des écoles de cinéma.
La mission de la fondation Thomson se décline en 3 volets - préserver et restaurer ; diffuser ce patrimoine d'images tout en éduquant et sensibilisant les publics à ce sujet. Elle a déjà été mise en œuvre à travers différents programmes.
1) Préserver
L'un des tout premiers programmes de la fondation s'est déroulé au Cambodge où la Fondation a rejoint le projet du réalisateur cambodgien Rithy Panh, dans le cadre de la création du Centre Bophana à Phnom Penh. L'objectif était de préserver et de rendre à nouveau disponibles, rapidement, tous les films et documents en train de disparaître, afin de restituer une partie de la mémoire de ce pays à toute une génération de Cambodgiens. Les films retrouvés au Cambodge ont ainsi été numérisés dans le laboratoire Technicolor de Bangkok. Auparavant tout un travail d'inventaire avait été mené avec des archivistes du CNC sollicité par la Fondation pour travailler au sein de ce programme. Une équipe pluridisciplinaire a ainsi permis un vrai travail de coordination sur le terrain, avec le souci d'éduquer et de transmettre son savoir à des équipes locales.
2) Sensibiliser et éduquer
En Inde, la fondation a eu une approche radicalement différente. Ce pays compte l'une des premières et des plus anciennes industries du cinéma au monde, avec la production de près de 1000 films par an et surtout un patrimoine cinématographique incroyablement riche. La fondation a décidé de travailler à la source de la création de ces images : sensibiliser et éduquer la future génération de cinéastes afin qu'ils deviennent les défenseurs de ce patrimoine. Un module pédagogique annuel a donc été conçu au sein de l'école nationale de cinéma pour tous les étudiants de première année.
3) Restaurer
En Thaïlande, la fondation restaure actuellement deux films du patrimoine en liaison avec les Archives nationales. En France, la fondation a été sollicitée par la Cinémathèque Française pour travailler à la restauration de Lola Montes de Max Ophuls. Un projet de longue haleine pour ce film en couleur des années 1950 dont l'enjeu est de retrouver une version restaurée et fidèle à la volonté de son auteur (directors' cut).