CREDIT AGRICOLE S.A. : R?sultats semestriels 2007

CONTEXTE DE MARCHES

La crise des crédits subprime américains a un impact limité sur Crédit Agricole S.A. Seuls deux domaines d'activité sont concernés : les métiers d'actifs et la banque de financement et d'investissement.

La gestion d'actifs du Groupe Crédit Agricole ne détient pas en direct de créances subprime américaines ; ses seules positions, au demeurant très limitées (100 millions d'euros), proviennent de l'activité de multigestion.

Calyon ne détient pas de créances subprime américaines en direct. Calyon détient, dans le cadre de son activité de montage/distribution de structurés de crédits pour le compte de sa clientèle, un portefeuille d'ABS dans la phase de structuration précédant la commercialisation de tranches de CDO d'ABS, ainsi que des tranches de CDO non encore vendues.

Depuis le tout début de la crise du crédit hypothécaire américain en février 2007, Calyon n'a initié aucune nouvelle opération de structuration. Le portefeuille d'ABS entreposé ne contient que 586 millions d'euros de créances subprime et a fait l'objet d'une valorisation prudente. Les tranches mezzanine de CDO, en cours de commercialisation, représentent un montant limité (280 millions d'euros) et ont fait l'objet d'une politique de dépréciation prudente : couverture à 68 % à fin juin, aboutissant à une exposition nette de 91 millions d'euros.

Sur le 2ème trimestre, les difficultés rencontrées sur ces activités ont été plus que compensées par les performances des autres desks des activités de marchés. Les évolutions constatées en juillet et août conduisent, en première analyse, à un résultat global de la banque de financement et d'investissement sur ces deux mois comparable à celui des 2 mois correspondants de 2006.

LA STRUCTURE FINANCIERE

Au 30 juin 2007, les fonds propres, part du Groupe, de Crédit Agricole S.A. atteignent 66,9 milliards d'euros. Les capitaux propres, part du Groupe, s'élèvent à 41,9 milliards d'euros. Leur augmentation depuis le 1er janvier 2007 (+ 7,6 milliards d'euros) s'explique pour l'essentiel par l'augmentation de capital de 4 milliards d'euros réalisée en début d'année et par le résultat du semestre.

Les encours pondérés s'élèvent à 308 milliards d'euros à fin juin 2007, en augmentation de 16,8 % sur le semestre, du fait principalement de la croissance externe (acquisitions italiennes, Cariparma, et FriulAdria) et de la croissance organique.

Au 30 juin 2007, le ratio européen de solvabilité du Groupe s'établit à 9,8 % et le ratio Tier One à 8,9 %.

RÉSULTATS PAR PÔLE D'ACTIVITÉ

1. POLE BANQUE DE PROXIMITÉ EN FRANCE

1.1. - CAISSES RÉGIONALES DE CRÉDIT AGRICOLE

Au cours du semestre, les Caisses régionales ont poursuivi la stratégie de développement et de conquête engagée en 2006 sur le marché de l'épargne et du crédit pour satisfaire une clientèle souvent multibancarisée. La gamme a été complétée d'offres innovantes ciblées. Cette conquête est appuyée par un rythme soutenu d'ouvertures d'agences : 57 sur le semestre. Le fonds de commerce s'est ainsi développé de 129 000 nouveaux comptes au second trimestre portant à 240 000 leur augmentation depuis le début de l'année.

L'encours de collecte bilan et hors bilan augmente de 7,3 % sur un an (contre 5,6 % un an plus tôt) pour atteindre 486,3 milliards d'euros, tiré par le fort développement des produits monétaires (+ 10,2 % pour les livrets dont + 22,1 % pour le Livret de Développement Durable) et les dépôts à vue (+ 6,8 %). La collecte en assurance-vie se maintient également à un bon rythme (encours + 10,6 %) avec une vive progression des contrats en unités de compte (+ 81 % d'une année sur l'autre). Les valeurs mobilières (OPCVM et titres) ont aussi réalisé de belles performances (+ 7,6 %).

Côté crédits, la production est restée importante sur le semestre, à 33,8 milliards d'euros, en hausse de 2,9 % sur le niveau très élevé enregistré au premier semestre 2006. Elle est portée par le marché de l'habitat qui représente toujours 56 % de la production (+ 2,6 %), mais aussi par les financements des entreprises (+ 16,5 %) et de l'agriculture (+ 5,4 %). De ce fait, les encours poursuivent une croissance continue (+ 10 % par rapport à juin 2006), à 308,8 milliards d'euros.

Sur le premier semestre 2007, le produit net bancaire en IFRS des Caisses régionales consolidées, 5 946 millions d'euros (hors dividendes et assimilés reçus de Crédit Agricole S.A.), progresse de 2,5 % hors reprises de provisions d'épargne-logement.

Dans un contexte de forte pression concurrentielle et d'amortissement des anciens crédits à marge élevée, la marge d'intérêt augmente de 0,7 %, soutenue par les résultats de la gestion financière. Les commissions progressent de 5,2 % par rapport au premier semestre 2006, en particulier grâce à la poursuite de la montée en gamme des cartes et de l'équipement des professionnels ainsi qu'aux revenus des assurances (+ 6,5 %) qui bénéficient encore d'une forte dynamique.

Malgré un important programme d'ouverture d'agences, les charges de fonctionnement sont bien maîtrisées (+ 1,2 %) à 3 516 millions d'euros. En conséquence, le coefficient d'exploitation des Caisses régionales s'améliore de 0,7 point par rapport à 2006, à 59,5 % (sur la base du PNB hors dividendes et assimilés reçus de Crédit Agricole S.A. et après retraitement des provisions d'épargne logement).

Le résultat brut d'exploitation atteint 2 430 millions d'euros (hors dividendes et assimilés reçus de Crédit Agricole S.A.), en hausse significative de 4,6 % sur celui du premier semestre 2006 corrigé des mouvements de provisions d'épargne logement.

Les Caisses régionales maintiennent leur effort de provisionnement avec un coût du risque de 545 millions d'euros sur le semestre.

Au total, leur contribution au résultat net de Crédit Agricole S.A. croît de 11,8 % entre les premiers semestres 2006 et 2007 portant le ROE du métier à 19,3 % (avant impôts Crédit Agricole S.A.).

Sur le second trimestre, la contribution au résultat net de Crédit Agricole S.A. ressort à 136 millions d'euros, en très forte hausse (+ 52,7 %) sur celle du second trimestre 2006, référence historiquement faible suite à une homogénéisation du provisionnement Bâle 2 au sein des Caisses régionales.

En m €	T2-07	D T2/T2	D T2/T1	S1-07	D S1/S1	D S1/S1 hors EL
Résultat net mis en équivalence (à 25 %)	120	+ 11,8 %	(40,2 %)	320	+ 0,9 %	+ 11,8 %
Variation de quote-part dans les réserves	30	x 4,3	(70,7 %)	143	+ 33,9 %	+ 33,9 %
Quote-part de résultats des mises en équivalence	152	+ 32,8 %	(51,1 %)	463	+ 9,2 %	+ 17,9 %
Impôts*	(16)	(36,9 %)	(77,3 %)	(87)	(0,6 %)	(0,6 %)
Résultat net	136	+ 52,7 %	(43,4 %)	376	+ 11,8 %	+ 23,3 %

* Charge fiscale des dividendes perçus des Caisses régionales

1.2. – LCL

Le premier semestre 2007 a vu la mise en place progressive du socle de la croissance future de LCL.

- La mise en place des nouvelles organisations présentées en 2006, dont l'objectif commun est un recentrage fort vers le client final pour une efficacité commerciale accrue, a été achevée au 2ème trimestre 2007.

Ainsi le réseau a vu changer de mission 1 800 collaborateurs sur 14 000, 43 nouveaux centres d'affaires ont été créés ainsi que des pôles dédiés à la gestion privée dans les principales villes de France.

- LCL a présenté le 1er juin dernier un plan de compétitivité 2007-2010 destiné à dynamiser son développement. Ce plan a pour objectif la réduction de la base de coûts et l'amélioration du coefficient d'exploitation de la banque par :

- l'allégement du poids des fonctions administratives ;

- la rationalisation des dépenses informatiques ;

- l'optimisation du schéma immobilier en île de France ;

- le renforcement de l'efficacité des réseaux commerciaux.

Ce plan représente un coût total de 485 millions d'euros (dont 405 millions d'euros pour le volet ressources humaines) répartis entre la banque de proximité LCL (175 millions d'euros) et le pôle Compte propre et divers (310 millions d'euros) au prorata des réductions de charges planifiées .

La baisse attendue des charges en année pleine à l'issue de ce plan est de 300 millions d'euros soit 11 % de la base de coûts 2006.

- Un plan de développement, qui sera présenté à la fin de l'année, contribuera pour les 2/3 à l'amélioration de 10 points du coefficient d'exploitation de la banque, avec pour cible 65 %.

En termes d'activité commerciale, les premiers bénéfices de ces réorganisations se font d'ores et déjà sentir, avec 40 000 ouvertures nettes de comptes au 1er semestre.

Les encours de collecte enregistrent une progression de 5,1 % à fin juin 2007 (contre 3,0 % à fin mars 2007), pour atteindre 136,5 milliards d'euros. Au bilan, les encours de livrets s'inscrivent en forte hausse (+ 11,2 % sur un an) et la croissance des dépôts à vue se poursuit (+ 2,4 % fin juin 2007 après + 1,5 % fin mars 2007). La collecte hors-bilan du réseau est principalement tirée par l'assurance vie (+ 10,3 %).

Après une année 2006 exceptionnelle, le développement des encours de crédit reste tonique (+ 9,5 % entre juin 2006 et juin 2007), malgré le ralentissement de la croissance des crédits à l'habitat (+ 11,2 % contre + 23,7 % un an plus tôt). Il est porté aussi par les entreprises (+ 12,5 %).

Le produit net bancaire, retraité des reprises de provisions d'épargne logement, s'accroît de 1,8 % sur un an. Cette évolution résulte d'une bonne progression des commissions (+ 6,8 %). Dans un souci de modération de la tarification, elle est tirée notamment par les performances commerciales du réseau en assurance. La marge d'intérêt fléchit de 3,0 %, dans un contexte de taux et de concurrence toujours difficile.

Les charges d'exploitation restent très bien maîtrisées, à + 0,5 % sur un an, hors provision pour le plan de compétitivité.

En conséquence, retraité des provisions d'épargne logement et du plan de compétitivité, le résultat brut d'exploitation ressort en progression de 4,9 % sur un an et le coefficient d'exploitation s'améliore de 0,9 point par rapport au premier semestre 2006, à 69,2 %.

Le coût du risque est toujours maîtrisé ; il reste au niveau faible de 73 millions d'euros, soit 31 points de base des encours pondérés (contre 33 points de base à fin 2006) ce qui permet au résultat d'exploitation de croître de 5,3 %.

Au total, le résultat net part du Groupe de LCL s'établit à 223 millions d'euros, en retrait de 38,9 % sur un an. Hors éléments exceptionnels (mouvements de provisions sur l'épargne logement et plan de compétitivité), il croît de 4,5 % par rapport à celui du 1er semestre 2006. Le ROE atteint 21,1 %.

Au deuxième trimestre 2007, le résultat brut d'exploitation (hors éléments atypiques) est en progression de 4,1 % par rapport à celui du deuxième trimestre 2006, au bénéfice simultané d'une hausse du PNB de 2 % et d'une excellente maîtrise des charges d'exploitation, à + 1 % par rapport au deuxième trimestre 2006. L'objectif d'un différentiel d'au moins 1 point entre la croissance des revenus et celle des charges est une nouvelle fois atteint.

La charge du risque reste à un niveau faible (34 millions d'euros).

Le résultat net part du Groupe ressort en hausse de 2,2 % par rapport à la même période de 2006.

En m €	T2-07	D T2/T2	D T2/T2 hors EL & plan	S1-07	D S1/S1	D S1/S1 hors EL & plan
Produit net bancaire	934	+ 1,5 %	+ 2,0 %	1 833	(1,5 %)	+ 1,8 %
Charges d’exploitation	(785)	+ 29,9 %	+ 1,0 %	(1 427)	+ 14,6 %	+ 0,5 %
Résultat brut d’exploitation	149	(52,8 %)	+ 4,1 %	406	(33,9 %)	+ 4,9 %
Coût du risque	(34)	(4,2 %)	(4,2 %)	(73)	+ 2,2 %	+ 2,2 %
Résultat d’exploitation	115	(58,9 %)	+ 5,2 %	333	(38,7 %)	+ 5,3 %
Résultat net part du Groupe	73	(61,7 %)	+ 2,2 %	223	(38,9 %)	+ 4,5 %
Coefficient d’exploitation	84,0 %	+ 18,3 pts	(0,7 pt)	77,9 %	+ 10,9 pts	(0,9 pt)
Fonds propres alloués (Md €)				2,8
ROE				21,1 %

2. POLE BANQUE DE DÉTAIL A L'INTERNATIONAL

Le pôle Banque de détail à l'international se transforme rapidement grâce aux investissements décidés au cours de l'année 2006. Il dégage, sur le premier semestre 2007, un résultat net part du Groupe de 222 millions d'euros conduisant à un ROE de 18,7 %.

Depuis la fin 2006, son périmètre a été largement modifié suite aux opérations italiennes. D'une part, Banca Intesa S.p.a., antérieurement consolidée dans ce métier par mise en équivalence, n'est plus consolidée depuis le 1er janvier 2007.

D'autre part, le périmètre s'élargit progressivement avec les acquisitions du réseau italien conformément au plan initial annoncé : acquisition de Cariparma et de FriulAdria le 1er mars, acquisition de 29 agences de Banca Intesa par FriulAdria le 1er avril et, enfin, l'acquisition le 1er juillet de 173 agences d'Intesa San Paolo Spa par Cariparma.

Au cours du semestre, l'activité commerciale de Cariparma / FriulAdria a été accélérée par l'entrée dans le périmètre le 1er avril des 29 agences complémentaires d'Intesa qui porte à 495 le nombre d'agences au 30 juin 2007 et à 967 000 le nombre total de clients du nouveau groupe italien. L'encours des dépôts est porté à 16,8 milliards d'euros et celui des crédits à 18,5 milliards d'euros. Le lancement, à partir de mai, de trois campagnes de communication va amplifier le développement commercial actuel.

Sur la période, les résultats financiers sont en ligne avec les attentes. L'apport de Cariparma + FriulAdria représente au 2ème trimestre : 314 millions d'euros en PNB (+ 8 % par rapport au 1er trimestre 2007), 158 millions d'euros de charges (+ 17 %) incluant 15 millions d'euros de coûts d'intégration, 77 millions d'euros en résultat net. L'impact en résultat net part du groupe du réseau italien sur le deuxième trimestre dépasse au total 53 millions d'euros.

Après sa phase d'intégration, Emporiki déploie le programme de transformation de la banque. Au cours du premier semestre 2007, elle a engagé la relance de sa dynamique commerciale, notamment avec d'importantes campagnes dans les prêts immobiliers et le crédit consommation. La transformation opérationnelle est parallèlement engagée et les premiers effets devraient de faire sentir au second semestre.

Son produit net bancaire atteint 240 millions d'euros sur le trimestre, soit 481 millions d'euros sur le semestre, la croissance des volumes compensant les pressions subies par la marge d'intérêt.

Les charges, 169 millions d'euros au second trimestre, soit 321 millions d'euros sur le semestre, sont contenues eu égard au processus de transformation de la banque et à l'accroissement des effectifs dans les filiales des Balkans. Le résultat net part du Groupe d'Emporiki, de 6 millions d'euros au second trimestre, porte à 19 millions d'euros sa contribution au résultat semestriel.

Hors les réseaux du Groupe en Italie et en Grèce, le pôle dégage un produit net bancaire de 142 millions d'euros au 2ème trimestre, en augmentation de près de 10 % sur celui du 2ème trimestre 2006. Sur le semestre, le PNB atteint 273 millions d'euros, en hausse de 22,9 % par rapport au premier semestre 2006. Les charges, en progression plus rapide (+ 37,5 %), traduisent le renforcement et la diversification des implantations du Groupe à l'international.

Malgré la fin de la consolidation d'Intesa (109 millions d'euros au second trimestre 2006), les sociétés mises en équivalence génèrent un résultat trimestriel particulièrement élevé de 88 millions d'euros soutenu par la forte contribution du BES (84 millions d'euros soit 114 millions d'euros sur le semestre).

En m €	T2-07	D T2/T2	D T2/T1	S1-07	D S1/S1
Produit net bancaire	698	x 5,4	+ 47,9 %	1 171	x 5,3
Charges d’exploitation	(460)	x 4,6	+ 49,5 %	768	x 4,3
Résultat brut d’exploitation	238	x 8,1	+ 44,9 %	403	x 9,1
Coût du risque	(72)	x 4,1	+ 11,2 %	(138)	x 6,3
Résultat d’exploitation	166	x 13,8	+ 67,0 %	265	x 11,6
Sociétés mises en équivalence	88	(36,6 %)	x 2,5	124	(52,3 %)
Résultat avant impôts	254	+ 67,6 %	+ 89,1 %	389	+ 37,7 %
Résultat net part du Groupe	148	+ 4,9 %	x 2,0	222	(15,6 %)
Coefficient d’exploitation	65,9 %	(11,2 pts)	+ 0,7 pt	65,6 %	(14,3 pts)
Fonds propres alloués* (Md €)				3,0
ROE				18,7 %

* Hors Cariparma et FriulAdria, fonds propres alloués

3. POLE SERVICES FINANCIERS SPÉCIALISÉS

Au cours du 1er semestre 2007, le pôle Services financiers spécialisés poursuit son développement soutenu par les opérations de croissance externe. Il dégage un résultat net part du Groupe de 294 millions d'euros en progression de 13,5 % par rapport au premier semestre 2006. Cette évolution est impactée par des modifications de périmètre dont principalement la consolidation (à 50 %) depuis la fin de l'exercice 2006 de FAFS, renommé depuis FGAFS (Fiat Group Automobiles Financial Services), qui contribue pour 26 millions d'euros au résultat semestriel du pôle.

En affacturage, les indicateurs commerciaux sont très bien orientés tant en France qu'à l'international. Le chiffre d'affaires factoré d'Eurofactor s'établit à 20,1 milliards d'euros, en progression de 23 % par rapport au premier semestre 2006, dont 36 % réalisés à l'international (+ 1 point sur un an). La forte croissance du résultat net part du Groupe résulte d'un niveau de résultat brut d'exploitation élevé et d'un coût du risque qui reste favorable.

Les activités de crédit-bail (12,6 milliards d'euros d'encours au 30 juin 2007) enregistrent un résultat net en hausse de 19 % entre les premiers semestres 2006 et 2007 (+ 3,4 % T2 07 / T2 06) grâce à la réduction des charges et du coût du risque.

Dans le crédit à la consommation, la dynamique commerciale reste forte particulièrement à l'international. La production totale du semestre dépasse 16 milliards d'euros dont 8,8 milliards d'euros réalisés à l'étranger.

Les encours totaux s'élèvent 56,8 milliards d'euros à fin juin 2007, en progression de 44,4 % sur un an sous l'effet notamment de l'intégration, fin 2006, de FGAFS. A périmètre constant, ils se développent de 10,2 % entre juin 2006 et juin 2007 dont + 22,4 % pour les encours hors de France avec des performances particulièrement remarquables des filiales de la zone Europe du Sud et Méditerranée ou de la zone PECO.

En France, Finaref renforce et développe ses partenariats : avec Téléshopping (lancement début mai de la carte OKshopping qui permet de régler via le téléphone mobile les achats sur le m-commerce), avec Madelios (lancement mi- juin de la carte privative Madelios).

Dans le même temps, le déploiement à l'international se poursuit avec le démarrage début juillet des activités de Sofinco Saudi Fransi, nouvelle filiale créée par Sofinco et la Banque Saudi Fransi (détenue à 31,1 % par Calyon), en Arabie Saoudite et l'annonce d'un accord avec ABN AMRO, en vue de l'acquisition de la totalité du capital des sociétés néerlandaises Interbank N.V. et DMC Groep N.V.

Le produit net bancaire de l'activité crédit à la consommation s'élève à 629 millions d'euros sur le trimestre et 1 245 millions d'euros sur le semestre, en hausse de plus de 14 % par rapport aux périodes correspondantes de 2006.

Au total, le produit net bancaire du pôle Services financiers spécialisés s'accroît de 11,9 % sur le trimestre et de 12,3 % sur le semestre (+ 1,9 % à périmètre constant) à 1 471 millions d'euros dans un environnement fortement concurrentiel et un marché français peu dynamique.

Les charges d'exploitation du pôle sont en croissance de 14,2 %, augmentation ramenée à 4 % à périmètre constant en lien avec le développement de l'activité crédit à la consommation à l'international.

Le résultat brut d'exploitation ressort à 689 millions d'euros sur le semestre, en croissance de 10,3 % mais quasiment stable sur un an (-0,5 %) retraité des effets de périmètre.

Le coût du risque, à 247 millions d'euros, progresse de 16,2 % sur celui du premier semestre 2006 en lien avec l'élargissement du périmètre ; son augmentation est ramenée à + 5,3 % à périmètre constant.

Le résultat net part du Groupe du pôle ressort à 142 millions d'euros au 2ème trimestre (+ 7,7 %) et à 294 millions d'euros sur le semestre, portant le rendement des fonds propres à 21,3 %.

En m €	T2-07	D T2/T2	D T2/T1	S1-07	D S1/S1
Produit net bancaire	743	+ 11,9 %	+ 2,1 %	1 471	+ 12,3 %
Charges d’exploitation	(393)	+ 15,5 %	+ 1,2 %	(782)	+ 14,2 %
Résultat brut d’exploitation	350	+ 8,1 %	+ 3,1 %	689	+ 10,3 %
Coût du risque	(125)	+ 12,9 %	+ 2,6 %	(247)	+ 16,2 %
Résultat d’exploitation	225	+ 5,5 %	+ 3,3 %	442	+ 7,3 %
Sociétés mises en équivalence	1	(21,1 %)	(11,8 %)	3	+ 3,2 %
Résultat net sur autres actifs	4	ns	ns	23	ns
Résultat avant impôts	230	+ 7,0 %	(3,7 %)	468	+ 12,8 %
Résultat net part du Groupe	142	+ 7,7 %	(6,4 %)	294	+ 13,5 %
Coefficient d’exploitation	52,9 %	+ 1,6 pt	(0,5 pt)	53,2 %	+ 0,9 pt
Fonds propres alloués (Md €)				3,1
ROE				21,3 %

4. POLE GESTION D'ACTIFS, ASSURANCES ET BANQUE PRIVÉE

Au second trimestre, le pôle Gestion d'actifs, assurances et banque privée a poursuivi les excellentes performances du 1er trimestre, tant au plan de l'activité commerciale qu'au plan des résultats financiers et sa contribution au résultat du Groupe progresse fortement.

La collecte nette du semestre (34,2 milliards d'euros) porte à 673,9 milliards d'euros les encours gérés hors doubles comptes à fin juin 2007, dont 617,5 milliards d'euros hors Italie.

En gestion d'actifs, les encours gérés dépassent 583 milliards d'euros dont 22 % commercialisés par les entités internationales de CAAM.

Hors l'Italie, ils progressent de 14,8 % sur un an (+ 14,3 % à périmètre constant) pour représenter 526,7 milliards d'euros fin juin 2007. Leur développement de 36,3 milliards d'euros sur le semestre s'explique par une bonne dynamique commerciale avec une collecte nette de 18,7 milliards d'euros qui a bénéficié principalement aux fonds spécialisés et structurés, mais aussi aux fonds monétaires et obligataires. Il résulte aussi de l'impact favorable des marchés sur la période.

Le Groupe poursuit son développement à l'international : deux nouveaux bureaux de représentation à Sydney et Pékin viennent renforcer la présence de CAAM en Asie / Pacifique et une succursale a été créée à Francfort.

Après la signature du contrat de dénouement de la joint-venture CAAM Sgr en mars 2007, le Groupe a annoncé le 27 juin la réorganisation de sa filiale italienne et réaffirmé sa stratégie de développement en Italie sur deux axes majeurs :

- le marché des particuliers : en redéployant son offre sur une base élargie grâce aux réseaux, Cariparma et FriulAdria, nouvellement acquis et en poursuivant son ancrage auprès de réseaux distributeurs externes ;

- le marché des investisseurs institutionnels : en capitalisant sur l'image acquise par CAAM Sgr, en termes de capacité d'innovation et d'offre produits compétitive et en continuant à promouvoir son offre destinée aux fonds de pension, en réponse à la réforme des retraites engagée en Italie.

Dans le domaine des services financiers aux institutionnels, le groupe CACEIS enregistre des succès commerciaux et de bons résultats financiers.

Les encours se sont développés de 13 % sur un an malgré la sortie de CACEIS Bank Espana en toute fin d'année 2006. La conservation atteint 1 911 milliards d'euros fin juin 2007 après s'être développée de 125 milliards d'euros depuis le début de l'année. Les encours sous administration, pour leur part, représentent 928 milliards d'euros, en hausse de 67 milliards d'euros sur le semestre. D'ici la fin de l'année, CACEIS reprendra les activités de conservation d'HypoVereinsbank (HVB), ce qui représente une étape majeure de son développement international. CACEIS a, en outre, annoncé en juillet 2007 la signature d'un accord portant sur l'acquisition d'Olympia Capital International, groupe spécialisé dans les services d'administration de produits alternatifs.

En Banque privée, la fortune gérée accélère sa progression sur un rythme annuel de 15,5 % et s'établit à 94,8 milliards d'euros à fin juin 2007. Sur le semestre, sa croissance représente 6,9 milliards d'euros malgré l'impact défavorable lié au change euro/dollar. Outre la performance des marchés financiers sur la période, elle traduit un développement sensible de la collecte, de 4,0 milliards d'euros, supérieure de 20 % à celle du 1er semestre 2006.

L'acquisition de Bank Sarasin Europe S.A. (filiale luxembourgeoise de Banque Sarasin) par Crédit Agricole Luxembourg a été approuvée par les autorités de contrôle début juillet. Cette acquisition renforce les activités de banque privée du Groupe en Europe et place Crédit Agricole Luxembourg parmi les 5 premières banques privées de Luxembourg (avec 15 milliards d'euros d'actifs sous gestion). La fusion des deux entités est prévue d'ici mi-2008.

L'assurance vie enregistre également une activité toujours soutenue au 2ème trimestre (5,5 milliards d'euros) portant à 11,5 milliards d'euros le chiffre d'affaires du semestre. En retrait par rapport à celui du premier semestre 2006 qui avait été exceptionnel sous l'effet des transferts de plans d'épargne logement, ce chiffre d'affaires dépasse de 11,8 % (à périmètre constant) celui du 1er semestre 2005.

La politique de recentrage sur les unités de compte porte ses fruits : ces contrats représentent 24 % de la collecte d'épargne du semestre (contre 19 % sur l'année 2006). En outre, la campagne " Transferts Fourgous " qui a fortement mobilisé les forces commerciales et la logistique connaît un grand succès : 9,4 milliards d'euros sur le semestre.

En termes de développement à l'international, Crédit Agricole S.A. a obtenu, le 8 juin 2007, l'agrément pour créer une Compagnie d'assurance-vie au Japon " Crédit Agricole Life Insurance Company Japan Ltd ". Cette opération permettra la distribution par des réseaux bancaires partenaires japonais de produits d'épargne retraite notamment en unités de compte.

Au total, les provisions mathématiques atteignent 176,7 milliards d'euros, en hausse de 14,9 % sur un an dont 10,7 % à périmètre constant (hors BES Vida).

Sur le marché des assurances IARD, la dynamique commerciale reste forte : avec plus de 660 000 nouveaux contrats signés par Pacifica au cours du premier semestre 2007 et un chiffre d'affaires en progression de 23,3 % par rapport à la même période de 2006, à 959 millions d'euros (+ 19,1 % à périmètre constant).

De fait, les réussites commerciales sont importantes sur les contrats traditionnels (automobiles, multirisque habitation, IARD agricole) mais aussi sur les nouvelles offres ; la multirisque professionnelle comme la santé des particuliers connaissent un excellent démarrage.

Par ailleurs, conformément au protocole signé le 23 décembre 2004 entre Crédit Agricole S.A et AGF, celui-ci va céder à Pacifica les 60 % du capital des Assurances Fédérales IARD qu'il détient. Ceci permettra, sous réserve de l'approbation du projet, de donner à Pacifica la pleine maîtrise de son déploiement commercial en assurances dommages dans le réseau LCL.

Le dynamisme commercial de l'ensemble de ces métiers se traduit par une augmentation sensible du produit net bancaire du pôle : + 24,6 % sur un an à 1 148 millions d'euros au 2ème trimestre et + 16,1 % (+ 13,1 % à périmètre inchangé) à 2 207 millions d'euros sur le semestre.

L'évolution des charges d'exploitation, + 9,2 % entre les premiers semestres 2006 et 2007, est ramenée à + 5,8 % hors effets de périmètre. Il en résulte un résultat brut d'exploitation de 1 313 millions d'euros, en croissance de 21,4 % sur un an (+ 18,7 % à périmètre inchangé).

Le résultat des entreprises mises en équivalence passe de 37 millions d'euros au 1er semestre 2006 à 8 millions d'euros au premier semestre 2007 en raison du changement de méthode de consolidation des filiales d'assurances portugaises désormais consolidées par la méthode globale.

Le résultat net part du Groupe du pôle atteint 454 millions d'euros au second trimestre en progression de 20,2 % par rapport au second trimestre 2006. Sur le semestre, il s'élève à 896 millions d'euros, en croissance de 19,6 % sur celui du premier semestre 2006, conduisant à un ROE de 23,8 %.

En m €	T2-07	D T2/T2	D T2/T1	S1-07	D S1/S1
Produit net bancaire	1 148	+ 24,6 %	+ 8,5 %	2 207	+ 16,1 %
Charges d’exploitation	(438)	+ 13,0 %	(3,7 %)	(894)	+ 9,2 %
Résultat brut d’exploitation	710	+ 33,0 %	+ 17,7 %	1 313	+ 21,4 %
Coût du risque	4	ns	ns	4	x 4,2
Résultat d’exploitation	714	+ 34,0 %	+ 18,4 %	1 317	+ 21,7 %
Sociétés mises en équivalence	2	(93,3 %)	(68,9 %)	8	(78,4 %)
Résultat net sur autres actifs	(2)	ns	ns	(2)	(15,0 %)
Résultat avant impôts	714	+ 27,7 %	+ 17,3 %	1 323	+ 18,4 %
Résultat net part du Groupe	454	+ 20,2 %	+ 3,0 %	896	+ 19,6 %
Coefficient d’exploitation	38,2 %	(3,9 pts)	(4,8 pts)	40,5 %	(2,6 pts)
Fonds propres alloués (Md €)				7,6
ROE				23,8 %

5. POLE BANQUE DE FINANCEMENT ET D'INVESTISSEMENT

Le 1er semestre 2007 s'est déroulé dans un environnement mouvementé marqué par la répercussion de la crise du marché hypothécaire américain sur différents compartiments du marché du crédit, la volatilité des marchés actions, l'appréciation du cours des matières premières et en particulier celle du pétrole, et enfin la dévalorisation du dollar qui a perdu 6 % par rapport à l'euro entre les 30 juin 2006 et 2007.

Calyon a su évoluer au sein de cette conjoncture complexe en s'appuyant sur la structure équilibrée de ses activités, les positions solides de ses métiers au plan européen et/ou mondial ainsi que sur la forte diversification géographique de ses revenus.

Le second trimestre a enregistré de très bonnes performances confirmant les résultats élevés du premier trimestre. L'excellente dynamique commerciale d'ensemble, qui s'appuie sur des positions de premier plan dans les classements mondiaux, génère un très bon niveau d'activité tant en banque de marché qu'en banque de financement dans un contexte de risque toujours faible.

Le produit net bancaire du trimestre s'inscrit au niveau élevé de 1 578 millions d'euros, en hausse de 5,6 % sur celui du second trimestre 2006 après prise en compte des perturbations enregistrées sur le marché hypothécaire aux Etats-Unis.

Sur le semestre, le produit net bancaire atteint 3 197 millions d'euros, en croissance de 14,3 % à change constant par rapport au 1er semestre 2006 ; il profite de la diversification du portefeuille, d'une nouvelle extension de la base de clientèle ainsi que du renforcement du poids des activités à l'international.

La progression légèrement inférieure des charges sur le semestre, + 13,8 % à change constant, traduit notamment la poursuite des investissements en termes d'effectifs et de systèmes d'information.

Dans ces conditions, le résultat brut d'exploitation progresse de 10,1 % et de 14,9 % à change constant, à 1 327 millions d'euros et le coefficient d'exploitation se maintient à 58,5 %, en deçà de l'objectif de 60 %.

Le résultat net part du groupe du semestre s'établit à 997 millions d'euros, en hausse de 8 % par rapport au 1er semestre 2006, et le ROE à 22,8 %.

En m €	T2-07	D T2/T2	D T2/T1	S1-07	D S1/S1	D S1/S1*
Produit net bancaire	1 578	+ 5,6 %	(2,6 %)	3 197	+ 10,7 %	+ 14,3 %
Charges d’exploitation	(957)	+ 10,9 %	+ 4,7 %	(1 870)	+ 11,1 %	+ 13,8 %
Résultat brut d’exploitation	621	(1,7 %)	(12,1 %)	1 327	+ 10,1 %	+ 14,9%
Coût du risque	2	ns	ns	16	ns
Résultat d’exploitation	623	+ 1,0 %	(13,5 %)	1 343	+ 12,8 %
Sociétés mises en équivalence	37	(10,0 %)		+ 2,2 %	(19,7 %)
73
Résultat net sur autres actifs	0	ns	ns	0	ns
Résultat avant impôts	660	+ 0,9 %	(12,8 %)	1 416	+ 10,8 %
Résultat net part du Groupe	459	(0,6 %)	(14,9 %)	997	+ 8,0 %
Coefficient d’exploitation	60,6 %	+ 2,9 pts	+ 4,2 pts	58,5 %	+ 0,2 pt
Fonds propres alloués (Mds €)				9,1
ROE				22,8 %

* À change constant

La banque de financement

Dans un environnement marquée par une demande toujours soutenue et une pression continue sur les marges, la Banque de financement a su préserver la rentabilité de ses actifs pondérés, notamment grâce au dynamisme de sa syndication classée au 8ème rang de la zone EMEA et au 3ème en Asie (hors Japon) par IFR/Thomson .

En financements structurés, qui représentent 63 % des revenus de la Banque de financement au T2-07, les financements de projet ainsi que les financements aéronautiques et maritimes ont accru leur produit net bancaire dans des proportions significatives.

Le portefeuille de LBO atteint 4 milliards d'euros, constitué à 95 % de tranches " senior secured " - avec un montant moyen d'exposition unitaire de 30 millions d'euros. L'encours de syndication est de 1,1 milliard d'euros et le montant des provisions collectives au titre des LBO atteint 329 millions d'euros.

En banque commerciale, l'activité reste tirée par le réseau international.

Globalement, le produit net bancaire progresse de 18 % T2/T2, hors revenus exceptionels sur créances restructurées 2006 et de 14,9 % à change constant sur le semestre pour s'établir à 1 210 millions d'euros.

A 724 millions d'euros, le résultat brut d'exploitation s'accroît de 13,9 % à change constant.

De ce fait, la Banque de financement conserve un niveau d'efficacité opérationnelle particulièrement satisfaisant puisque son coefficient d'exploitation se maintient à 40,1 %.

Le coût du risque reflète l'absence de dégradation constatée au niveau du portefeuille de crédits. Au T2-07, suite aux tensions sur le marché du crédit hypothécaire américain, les provisions collectives ont été renforcées pour atteindre 1 190 m € (+ 6 % par rapport au 31 décembre 2006).

Le résultat net part du groupe du premier semestre 2007 s'élève à 582 millions d'euros contre 543 millions d'euros un an auparavant et le ROE après impôt à 17,9 %.

en m €	T2-07	D T2/T2	D T2/T1	S1-07	D S1/S1	D S1/S1*
Produit net bancaire	581	(3,4 %)	(7,5 %)	1 210	+ 11,4 %	+ 14,9 %
Charges d’exploitation	(234)	+ 7,8 %	(7,3 %)	(486)	+ 14,1 %	+ 16,5 %
Résultat brut d’exploitation	347	(9,7 %)	(7,7 %)	724	+ 9,7 %	+ 13,9 %
Coût du risque	(4)	(73,0 %)	ns	10	ns
Résultat d’exploitation	343	(6,9 %)	(12,1 %)	734	+ 14,0 %
Sociétés mises en équivalence	35	(16,9 %)	(0,6 %)	70	(23,0 %)
Résultat avant impôts	378	(7,9 %)	(11,1 %)	804	+ 9,4 %
Impôts	(95)	(9,4 %)	(13,5 %)	(205)	+ 17,1 %
Résultat net part du Groupe	273	(8,5 %)	(11,5 %)	582	+ 7,1 %
Coefficient d’exploitation	40,2 %	+ 4,2 pts	+ 0,1 pt	40,1 %	+ 0,9 pt
ROE				17,9 %

* À change constant

La banque de marchés et d'investissement

Evoluant au sein d'un environnement contrasté, la Banque de marchés et d'investissement affiche au premier semestre 2007 des revenus en forte croissance de 10,2 %, soit + 13,9 % à change constant à 1 987 millions d'euros.

Les marchés de capitaux enregistrent un produit net bancaire de 1 186 millions d'euros, dont 600 m € au T2-07, historiquement élevé grâce à l'excellente dynamique de ses activités. Les dérivés de taux connaissent un T2 comparable au T1 qui était en forte reprise sur les derniers trimestres de 2006, la trésorerie/change fait son 2ème meilleur trimestre historique après le T1-07, les dérivés actions poursuivent leur plan de marche avec une croissance de 19 % T2/T2. Les performances des marchés de crédit & CDO ont pour leur part été affectées par la dégradation du marché hypothécaire américain.

Le courtage connaît également son meilleur semestre générant une croissance de ses revenus de 22 % par rapport au 1er semestre 2006.

CA Cheuvreux se classe au second rang des courtiers sur les small caps européennes et figure dans le top 5 des meilleures recherches pays en Europe (source Thomson Excell). CLSA arrive quant à lui en tête du classement établi par Greenwich Surveys en matière de recherche Asie et affiche une progression T2/T2 de 41 % de ses revenus.

La Banque d'investissement atteint aussi ses niveaux de revenus les plus hauts en déployant une activité soutenue tout à la fois en conseil et en primaire actions.

Les charges d'exploitation du semestre ressortent à 1 384 millions d'euros correspondant à une progression de 12,9 % à change constant.

Le résultat brut d'exploitation s'apprécie en conséquence de 16,1 % à change constant à 603 millions d'euros et le coefficient d'exploitation reste stable à 69,7 %.

Le résultat net part du groupe s'établit à 415 millions d'euros, de 9,4 % supérieur à celui du 1er semestre 2006.

La signature, le 8 août dernier, entre Calyon et Société Générale, d'un accord de rapprochement des activités de courtage de leurs filiales respectives Calyon Financial et Fimat, donnera naissance à Newedge l'un des leaders mondiaux en courtage sur dérivés listés. Le lancement opérationnel de la nouvelle entité est prévu début 2008, sous réserve de l'obtention des agréments des autorités de tutelle.

en m €	T2-07	D T2/T2	D T2/T1	S1-07	D S1/S1	D S1/S1*
Produit net bancaire	996	+ 11,6 %	+ 0,5 %	1 987	+ 10,2 %	+ 13,9 %
Charges d’exploitation	(723)	+ 11,9 %	+ 9,3 %	(1 384)	+ 10,1 %	+ 12,9 %
Résultat brut d’exploitation	273	+ 10,8 %	(17,1 %)	603	+ 10,5 %	+ 16,1 %
Coût du risque	6	ns	ns	6	ns
Résultat d’exploitation	279	+ 12,8 %	(15,3 %)	609	+ 11,4 %
Sociétés mises en équivalence	2	ns	x 2	3	ns
Résultat avant impôts	281	+ 16,0 %	(14,9 %)	612	+ 12,8 %
Impôts	(79)	+ 11,3 %	(13,8 %)	(171)	+ 17,0 %
Résultat net part du Groupe	185	14,0 %	(19,4 %)	415	+ 9,4 %
Coefficient d’exploitation	72,6 %	+ 0,2 pt	+ 5,9 pts	69,7 %	-
ROE				36,5 %

* À change constant

6. GESTION POUR COMPTE PROPRE ET DIVERS

Les résultats au 30 juin 2007 du pôle Gestion pour compte propre et divers enregistrent plusieurs évènements exceptionnels.

Ils avaient intégré au premier trimestre de l'exercice le profit de dilution sur Intesa suite à la création du nouveau groupe Intesa Sanpaolo S.p.a. pour 1 043 millions d'euros et la plus-value de cession d'une partie de la participation de Crédit Agricole S.A. dans le nouveau Groupe Intesa Sanpaolo (448 millions d'euros).

Ces opérations ayant pour conséquence la déconsolidation de la participation de Crédit Agricole S.A. dans Intesa Sanpaolo S.p.a. depuis le 1er janvier 2007, le pôle Compte propre et divers enregistre aussi au second trimestre 2007 les dividendes (222 millions d'euros) perçus au titre de la participation résiduelle (5,4 %) de Crédit Agricole S.A. dans le groupe italien.

Le produit net bancaire du pôle enregistre par ailleurs de moindres revenus liés à l'épargne logement (reprises de provisions de 28 millions d'euros au premier semestre 2007 contre 149 millions d'euros au premier semestre 2006).

Hors ces éléments atypiques*, le PNB est en retrait de 131 millions d'euros sur celui du 1er semestre 2006 en raison de moindres résultats de la gestion financière et surtout de l'accroissement des coûts de financement et à la suite des récentes acquisitions à l'international.

Pour leur part, les activités de Private equity génèrent un produit net bancaire de 100 millions d'euros au premier semestre 2007.

Le pôle supporte, par ailleurs, une partie (310 millions d'euros) des charges liées au plan de compétitivité 2007-2010 de la banque LCL présenté le 1er juin dernier.

En m €	T2-07	D T2/T2	D T2/T1	S1-07	D S1/S1
Produit net bancaire	169	x 4,1	(29,1 %)	407	ns
Charges d’exploitation	(504)	x 2,5	x 2	(756)	+ 99,1 %
Résultat brut d’exploitation	(335)	x 2,1	x 25,6	(349)	(11,4 %)
Coût du risque	15	+ 26,7 %	ns	4	(85,7 %)
Résultat d’exploitation	(320)	x 2,2	x 13,2	(345)	(6,5 %)
Sociétés mises en équivalence	(13)	ns	+ 14,9 %	(24)	ns
Résultat net sur autres actifs	3	ns	ns	1 049	x 18,1
Résultat avant impôts	(330)	x 3,2	ns	680	ns
Résultat net part du Groupe	(120)	+ 12,0 %	ns	939	ns

RÉSULTATS CONSOLIDÉS DU GROUPE CRÉDIT AGRICOLE

Le groupe Crédit Agricole enregistre sur le premier semestre 2007 un résultat net part du Groupe de 4 728 millions d'euros, en croissance de 34,5 % sur celui du premier semestre 2006.

Cette progression résulte principalement de la plus value de dilution sur Intesa enregistrée au premier trimestre en résultat net sur autres actifs ainsi que d'une forte croissance du produit net bancaire (+ 14,4 %) qui intègre la bonne dynamique des métiers et la plus value de cession des titres Intesa Sanpaolo.

Les charges d'exploitation augmentent de 17,6 % sous l'effet de l'intégration des nouvelles entitées consolidées (Emporiki et Cariparma / FriulAdria notamment) et du fort développement de l'activité organique ; elles incluent aussi l'investissement au titre du plan de compétitivité de la banque LCL.

Le montant total des capitaux propres part du Groupe s'établit à fin juin 2007 à 41,9 milliards d'euros, le ratio CAD/RSE atteint 10,4 % dont 7,8 % pour le Tier One.

* * *

Présentation disponible sur le site Internet : www.credit-agricole-sa.fr

Relations Presse

Alain Berry ( 01.43.23.59.44

Anne-Sophie Gentil ( 01.43.23.37.51

* Les éléments atypiques correspondent : aux mouvements de provisions sur l'épargne-logement et au résultat mis en équivalence d'Eurazéo en 2006 et 2007, aux impacts liés à Intesa (déconsolidation, profit de dilution et plus-values de cession enregistrées au 1er trimestre 2007, dividendes 2007), aux provisions liées au plan de compétitivité de LCL comptabilisées au 2è trimestre 2007.

* Les éléments atypiques correspondent : aux mouvements de provisions sur l'épargne-logement et au résultat mis en équivalence d'Eurazéo en 2006 et 2007, aux impacts liés à Intesa (déconsolidation, profit de dilution et plus-values de cession enregistrées au 1er trimestre 2007, dividendes 2007), aux provisions liées au plan de compétitivité de LCL comptabilisées au 2è trimestre 2007.