Vallourec : Résultats du premier trimestre 2011

* Production expédiée : 501 milliers de tonnes, +46% par rapport au T1 2010

* Chiffre d'affaires : 1 148 MEUR, +31% par rapport au T1 2010 * Résultat brut d'exploitation : 203 MEUR, soit 17,7% du chiffre d'affaires * Résultat net part du Groupe : 82 MEUR, +35% par rapport au T1 2010 

Boulogne Billancourt, le 12 mai 2011 - Vallourec, leader mondial des solutions tubulaires premium, annonce aujourd'hui ses résultats pour le premier trimestre 2011. Les comptes consolidés ont été présentés par le Directoire au Conseil de Surveillance. 

Résumé des résultats du premier trimestre 2011 

(Comparaison avec T4 2010 et T1 2010) 

+------------------------------------------------------------------------------+ |   T1 T4 variation T1 variation | | | | En millions d'euros 2011 2010 T4/T1 2010 T1/T1 | +------------------------------------------------------------------------------+ | Production expédiée | | (milliers de tonnes) 501 553 -9% 344 +46% | | | | Chiffre d'affaires 1 148 1 303 -12% 877 +31% | | | | Résultat brut d'exploitation 203 261 -22% 148 +37% | | | | En % du CA 17,7% 20,0%   16,9%   | | | | Résultat net total 93 120 -23% 67 +39% | | | | En % du CA 8,1% 9,2%   7,6%   | | | | Résultat net part du Groupe 82 108 -24% 61 +35% | +------------------------------------------------------------------------------+ 

Commentant ces résultats, Philippe Crouzet, Président du Directoire, a déclaré : 

« Les résultats du premier trimestre 2011 se comparent favorablement à ceux du premier trimestre 2010, qui avait constitué le point bas de la crise pour Vallourec. Comme prévu, le chiffre d'affaires et le résultat brut d'exploitation sont en baisse par rapport au quatrième trimestre 2010, les livraisons des commandes en carnet étant concentrées sur les trimestres à venir. Au cours du premier trimestre, les enregistrements de nouvelles commandes ont bien progressé, notre carnet s'est allongé et des hausses de prix ont été annoncées qui compenseront progressivement la hausse du coût des matières premières. 

Nous poursuivons la mise en uvre de nos projets stratégiques. Dans notre nouvelle usine au Brésil, VSB, l'intégralité du processus de fabrication des tubes est désormais opérationnelle et les premières livraisons interviendront comme prévu au quatrième trimestre 2011. Aux États-Unis, la construction de la nouvelle tuberie progresse de façon satisfaisante. En France, l'extension de notre usine de tubes pour générateurs de vapeur est achevée et les livraisons commenceront à partir du troisième trimestre 2011. » 

ENVIRONNEMENT DE Marché 

Marché de l'énergie 

Pétrole et gaz 

Les prix du pétrole brut ont fortement augmenté au cours du premier trimestre 2011, se situant en moyenne à 94 $/bbl[1] contre 85 $/bbl au quatrième trimestre 2010. Ils ont atteint un pic de 112 $/bbl en avril en raison des ruptures d'approvisionnement en provenance de Libye et des troubles intervenus dans d'autres pays du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord. Les prévisions de l'AIE concernant la demande mondiale de pétrole en 2011 restent élevées et font état d'une croissance de 1,45 Mb/j. 

Aux États-Unis, le nombre d'appareils de forages a augmenté de 5% au cours du premier trimestre, au-delà des attentes, et a atteint 1 800 appareils en activité à la fin du mois d'avril. La hausse des prix du pétrole a entraîné une augmentation du nombre d'appareils de forage pétroliers (+15%) qui a compensé la diminution des appareils de forage pour le gaz (-3%). Pour la première fois depuis près de 16 ans, le nombre de forages pétroliers a dépassé celui des forages pour le gaz. La croissance observée dans le forage pétrolier a été générée principalement par des puits horizontaux forés dans des bassins schisteux. Cela a favorisé la consommation de tubes OCTG, provoquant une réduction des stocks des distributeurs au dessous de cinq mois, à comparer à une moyenne d'environ six mois en 2010. 

Un an après l'accident de Macondo, 10 permis de forage en eau profonde ont été délivrés depuis le début de l'année dans le Golfe du Mexique, à comparer à seulement deux en 2010. Avec les prix du pétrole aux niveaux actuels, l'activité devrait reprendre progressivement. 

Le nombre d'appareils de forages à l'international a augmenté de 3% au cours du premier trimestre atteignant 1 147 appareils en activité. Les marchés du pétrole et du gaz sont bien orientés et progressent en Europe, au Moyen-Orient et en Amérique latine. Dans la plupart des régions et dans tous les segments de clientèle (compagnies pétrolières nationales, majors et compagnies indépendantes), on assiste à un accroissement de la demande. Au Brésil, le développement des champs pré-salifères progresse à raison de quatre nouveaux puits par trimestre. Petrobras a révisé à la hausse sa production estimée de 108 kb/j supplémentaires pour atteindre 613 kb/j en 2015 et plus de 1 million b/j en 2017. 

Énergie électrique 

Au cours des deux dernières années, le marché des centrales électriques au charbon a évolué de façon très différente entre les économies développées de l'OCDE, notamment les Etats-Unis et l'Europe, où les projets de nouvelles centrales sont pour la plupart suspendus, et les économies en développement d'Asie-Pacifique. 

Aux Etats-Unis, l'abondance de gaz naturel et la baisse des prix liée à l'exploitation des ressources non conventionnelles devraient favoriser une réorientation vers les centrales au gaz (à cycle combiné) qui requièrent moins de tubes. En Europe, de nouveaux projets de centrales au charbon sont en cours, notamment en Estonie, en Slovénie et en Pologne. La Chine et l'Asie-Pacifique connaissent une forte croissance dans le domaine des centrales électriques au charbon, ce qui stimule la demande de tubes pour chaudières. 

L'accident de Fukushima au Japon a relancé le débat sur l'énergie nucléaire. Avec le deuxième plus grand parc installé au monde, la France poursuit son programme nucléaire. La Chine, premier marché en termes de nouveaux projets planifiés, a temporairement suspendu les autorisations, mais reste engagé à développer l'énergie nucléaire dans le cadre de ses objectifs de diversification énergétique. Dans d'autres pays, les autorités commencent à réétudier l'équilibre entre leurs différentes sources énergétiques. Il est encore trop tôt pour évaluer l'impact à long terme de cet accident sur le mix énergétique. 

Pétrochimie 

Soutenu par la demande pour de nouveaux projets au Moyen-Orient et en Asie, le marché de la pétrochimie est bien orienté. On a pu constater d'importants besoins en nouvelles unités pétrochimiques, en particulier pour des capacités de raffinage et de GNL. En Arabie Saoudite, Saudi Aramco a annoncé des projets pour six nouvelles raffineries, et en Inde, la capacité installée de raffinage du pays devrait croître de 40% d'ici 2016. 

Marchés hors énergie 

La demande au sein de ces marchés a progressé de façon continue au cours du dernier trimestre, soutenue par la production industrielle mondiale qui devrait croître de 5,5% en 2011, en grande partie grâce à la croissance de la production de biens d'équipement. La demande devrait se maintenir à un bon niveau, notamment en Asie, en Amérique du Nord et du Sud. La tendance est également positive en Allemagne et en Europe du Nord, alors que les pays du sud de l'Europe commencent à se redresser. 

Coûts des matières premières et dépenses d'énergie 

Les perturbations d'approvisionnement ont entraîné une forte progression des prix de la ferraille en décembre et en janvier, et ceux-ci sont restés à des niveaux élevés tout au long du premier trimestre 2011. Les prix du charbon et du minerai de fer ont également continué à augmenter. 

En Europe, le coût du gaz a augmenté de façon significative par rapport à 2010, les prix étant indexés sur ceux du pétrole. 

Devises 

L'euro s'est renforcé par rapport au dollar US, atteignant 1,42$ fin mars 2011 contre 1,34$ fin décembre 2010. À la fin du mois d'avril, l'euro valait 1,48$. 

CHIFFRE D'AFFAIRES PAR Marché 

(Comparaison avec T4 2010 et T1 2010) +---------------------------------------------------------------------+ |   T1 T4 variation T1 variation | | | | En millions d'euros 2011 2010 T4/T1 2010 T1/T1 | +---------------------------------------------------------------------+ | Pétrole et Gaz 630 721 -13% 447 +41% | | | | Énergie électrique 135 204 -34% 191 -29% | | | | Pétrochimie 80 106 -24% 70 +14% | | | | Total Énergie 845 1 031 -18% 708 +19% | | | | % du CA total 74% 79%   81%   | | | |             | | | | Mécanique 142 118 +20% 76 +86% | | | | Automobile   82 86 -5% 65 +26% | | | | Autres 79 68 +16% 28 +182% | | | | Total hors Énergie 303 272 +11% 169 +79% | | | | % du CA total 26% 21%   19%   | | | |             | | | | Total 1 148 1 303 -12% 877 +31% | +---------------------------------------------------------------------+ 

Au 1er trimestre 2011, le chiffre d'affaires Energie s'élève à 845 millions d'euros soit 74% du chiffre d'affaires total du Groupe, contre 78% pour l'ensemble de 2010. Cela reflète notamment la baisse du chiffre d'affaires Énergie électrique et la forte reprise des activités industrielles hors Energie tout au long de l'année 2010 et début 2011. 

Energie 

Pétrole et gaz 

Comme prévu, le chiffre d'affaires dans le secteur du pétrole et du gaz a baissé par rapport au quatrième trimestre 2010. Il a atteint 630 millions d'euros au premier trimestre 2011, soit une diminution de 13% par rapport au quatrième trimestre 2010 qui avait bénéficié d'un niveau de livraisons élevé. Par rapport au premier trimestre 2010, le chiffre d'affaires a augmenté de 41%. 

Aux Etats-Unis, le volume des ventes du premier trimestre 2011 a légèrement baissé par rapport au quatrième trimestre 2010. Dans un contexte de forte progression du coût des matières premières constaté fin 2010 et début 2011, des hausses de prix ont été annoncées pour application aux deuxième et troisième trimestres. La demande des utilisateurs finaux reste forte, en particulier pour une offre complète (tubes et joints premium VAM), et les usines de Vallourec opèrent à pleine capacité. 

Dans le reste du monde, le chiffre d'affaires du premier trimestre a été inférieur à celui du trimestre précédent en raison d'importantes livraisons de line-pipes au quatrième trimestre 2010 et de l'effet saisonnier au Brésil. Les prises de commandes ont cependant été importantes avec des prix bien orientés. Le nombre d'appels d'offres a été élevé, en provenance des compagnies pétrolières nationales du Moyen-Orient, des compagnies indépendantes au Royaume- Uni et en Afrique de l'Ouest, et des majors. Ceci se traduira dans les ventes du second semestre. 

Énergie électrique Au premier trimestre 2011, le chiffre d'affaires Énergie électrique s'est élevé à 135 millions d'euros, en baisse de 34% par rapport au quatrième trimestre 2010 et de 29% par rapport au premier trimestre 2010. Pour ce qui concerne les centrales électriques au charbon, un effet mix produits a contribué à la baisse du chiffre d'affaires au cours du trimestre, mais cet effet devrait s'inverser au deuxième trimestre avec une augmentation des volumes de tubes livrés pour les centrales électriques ultra-supercritiques. Au total, les enregistrements de commandes ont augmenté, avec de nombreux projets de centrales actuellement en cours en Chine, en Inde, en Corée, en Slovénie et en Pologne. Les prix de vente restent en ligne avec les niveaux atteints à la fin de 2010. 

Les ventes pour le marché de l'énergie nucléaire ont été stables par rapport au premier trimestre 2010, mais en dessous du niveau élevé enregistré au quatrième trimestre 2010. Avec le démarrage en France de la nouvelle unité de fabrication de tubes pour générateurs de vapeur, les ventes pour les centrales nucléaires augmenteront au second semestre. 

Pétrochimie Dans la pétrochimie, le chiffre d'affaires s'est élevé à 80 millions d'euros. Le marché reste bien orienté avec des enregistrements de commandes, concernant notamment le Moyen-Orient, l'Inde et l'Asie du Sud-Est, qui seront livrées au cours des prochains trimestres. 

Hors énergie 

Le chiffre d'affaires des marchés hors énergie a atteint 303 millions d'euros au cours du trimestre, en hausse de 11% par rapport au quatrième trimestre 2010 et de 79% par rapport au premier trimestre 2010. Les ventes ont été plus élevées que prévu, grâce à la forte demande des distributeurs. La croissance prévue des investissements industriels continue de bénéficier aux secteurs de la mécanique, de l'automobile et de la construction, notamment en Allemagne et dans les pays d'Europe du Nord, en Chine et au Brésil. Des augmentations de prix sont mises en place progressivement pour compenser la hausse des matières premières. 





RESULTATS 

Compte de résultat résumé 

(Comparaison avec T4 2010 et T1 2010) 

+------------------------------------------------------------------------------+ |  T1 T4 variation T1 variation| | | |En millions d'euros 2011 2010 T4/T1 2010 T1/T1 | +------------------------------------------------------------------------------+ |Production expédiée | |(en milliers de tonnes) 501 553 -9% 344 +46% | | | |Chiffre d'affaires 1 148 1 303 -12% 877 +31% | | | |Coûts industriels des produits vendus en | |% du CA[2] 69,2% 69,1%   69,9%   | | | |Coûts administratifs, commerciaux et de | |recherche en % du CA(1) 12,7% 9,5%   12,4%   | | | |Résultat brut d'exploitation 203 261 -22% 148 +37% | | | |En % du CA 17,7% 20,0%   16,9%   | | | |Résultat net part du Groupe 82 108 -24% 61 +35% | +------------------------------------------------------------------------------+ 

Au cours du premier trimestre 2011, les usines de Vallourec ont fonctionné à des niveaux d'activité élevés. La production expédiée a atteint 501 000 tonnes, en hausse de 46% par rapport au premier trimestre 2010 et en baisse de 9% par rapport au quatrième trimestre 2010. La production a été maintenue à un niveau soutenu pour répondre aux quantités élevées de commandes à livrer au cours des prochains trimestres. 

Le chiffre d'affaires consolidé du premier trimestre 2011 a atteint 1 148 millions d'euros, en baisse de 12% par rapport au niveau élevé du quatrième trimestre 2010. Ceci s'explique par une diminution de la production expédiée (- 9%) et un effet prix / mix légèrement négatif (-3%) en raison de l'augmentation des ventes de produits hors énergie. Par rapport au premier trimestre 2010, le chiffre d'affaires a progressé de 31%, reflétant l'acquisition de Serimax (+4%), l'augmentation des volumes (+46%) et un effet de change positif (+2%), partiellement compensés par un effet prix / mix négatif (-21%). 

Le résultat brut d'exploitation s'est élevé à 203 millions d'euros au premier trimestre 2011, en hausse de 37% par rapport au premier trimestre 2010 et en diminution de 22% par rapport au quatrième trimestre 2010. Il représente 17,7% du chiffre d'affaires. Les coûts industriels des produits vendus ont été stables à 69% du chiffre d'affaires. Les achats de matières premières au cours du trimestre sont encore pour une large part en stock et auront un impact sur les coûts industriels des produits vendus au cours des prochains trimestres. Les coûts administratifs, commerciaux et de recherche (SG&A), qui comprennent les coûts relatifs aux projets stratégiques, sont restés, en pourcentage du chiffre d'affaires, globalement stables par rapport au premier trimestre 2010. L'augmentation par rapport au quatrième trimestre 2010 s'explique essentiellement par des éléments non-récurrents. 

Les amortissements se sont élevés à 54 millions d'euros au premier trimestre 2011, en ligne avec le quatrième trimestre 2010, et en augmentation de 13 millions d'euros par rapport au premier trimestre 2010, suite à l'acquisition de Serimax en juin dernier. 

Le résultat financier a été stable, s'établissant à -7 millions d'euros au premier trimestre 2011, contre -6 millions d'euros au premier trimestre 2010. 

Le taux d'imposition effectif était de 32,6% au premier trimestre 2011. 

Le résultat net s'est élevé à 93 millions d'euros au premier trimestre 2011, contre 120 millions d'euros au quatrième trimestre 2010 et 67 millions d'euros au premier trimestre 2010. Après intérêts minoritaires, le bénéfice net, part du Groupe a atteint 82 millions d'euros. 

Flux de trésorerie 

La capacité d'autofinancement s'est élevée à 74 millions d'euros au premier trimestre 2011 contre 171 millions d'euros au quatrième trimestre 2010. Cela fait notamment suite au paiement du solde de l'impôt sur les sociétés dû au titre de 2010 au Brésil. Le besoin en fonds de roulement a augmenté de 240 millions d'euros en raison principalement de l'augmentation des stocks constitués en vue des commandes à livrer au cours des prochains trimestres. 

Les investissements industriels bruts ont atteint 195 millions d'euros au